
La salle des fêtes du collège Notre Dame de Porto Novo a servi de cadre ce dimanche 7 février 2021 à une conférence publique sur la préservation des acquis de la conférence Nationale de février 1990. Occasion pour les participants de réfléchir sur ce qui pourrait être amélioré pour le bonheur des populations.
Dans quelques jours, le Bénin va commémorer le 31ème anniversaire de la démocratie béninoise. Cette commémoration vient dans un contexte particulier marqué par l’organisation de l’élection présidentielle d’avril prochain. Un scrutin qui sans doute risque de se dérouler sans la participation de plusieurs partis de l’opposition. C’est dans ce contexte que le mouvement des cadres catholiques et politique de Porto Novo a voulu échanger sur les acquis de cette conférence nationale mais aussi sur les réflexions à mener pour donner au système démocratique béninois une nouvelle vitalité. Invité pour animer les débats, le politologue Matthias Hounkpè pense que ce qui s’est passé en 1990 reste un évènement unique au Bénin mais aussi en Afrique depuis les indépendances. Seulement, il urge selon le politologue de faire attention aux différents écueils qui se déclinent en deux phases. Le premier selon lui reste l’attention que nous devons faire surtout lorsque nous pensons que les difficultés rencontrées depuis cette période est imputable à la ce rendez-vous historique. Le deuxième écueil est qu’il faut éviter de penser que les acquis de la conférence sont des vérités absolues. Face aux défis qui se dressent à l’horizon, plusieurs choses peuvent être faites pour assurer les acquis qui, on le veuille ou non reste jusque-là le fondement de notre système démocratique. Par exemple la commémoration chaque deux ans permet de se rappeler de cette date mais aussi de réfléchir à ce qui pourrait être amélioré pour l’enracinement du système démocratique. Il urge également par exemple de créer des espaces qui permettent par de raconter cette conférence aux générations futures ou même celles actuelles à travers la construction d’un musée dédié à cet évènement mais aussi la création des ouvrages littéraires et même des scènes surtout en bandes dessinées pour les plus petits. Cette initiative, la énième du genre pourrait s’étendre dans tout le pays tant l’enjeu reste capital pour chaque citoyen aux dire de l’abbé Bertin Adéniran Fatoumbi qui est l’aumônier diocésain de ce creuset catholique. Les participants à cette conférence publique sont rentrés très heureux de la communication donnée par le conférencier. Ils promettent être le relai au sein des autres couches la société pour que ce bien chèrement acquis par tous puisse être préservé pour l’enracinement de la démocratie.
Serge AVIDJEME