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30ème journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse : les ONG CRADDES et JESPD engagées pour sauver Porto-Novo

  • juin 23, 2022
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30ème journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse : les ONG CRADDES et JESPD engagées pour sauver  Porto-Novo

Soucieux de réduire la déforestation, le Centre de Recherche et d’Action pour le Développement Durable et l’Epanouissement des Sociétés (CRADDES-ONG) à travers le chapitre de GLFx Porto-Novo en collaboration avec l’ONG JESPD, ont commémoré ce vendredi 17 Juin 2022, la 30ème édition de la Journée Mondiale de la Désertification et de la Sécheresse, à l’école primaire publique de Djègan-Daho à Porto-Novo. Placé sous le thème, « Se relever ensemble de la sécheresse », les deux organisations de la société civile ont conjointement mobilisé au total 120 élèves subdivisés en 5 sous-groupes pour trois activités spécifiques à savoir : causerie éducative, sensibilisation sur la protection de la biodiversité et campagne de reboisement. Selon monsieur Alex D. AWOYE, Directeur Adjoint de CRADDES ONG, « cette activité vise à apprendre aux élèves dès le bas âge, des comportements, connaissances et compétences nécessaires à la restauration de la nature et biodiversité afin qu’ils soient de bons modèles et ambassadeurs du développement durable demain. De plus cette activité contribuera essentiellement à l’atteinte de l’objectif du développement durable 15 (ODD15) » au Bénin.

En effet, c’est le 17 juin 1992 que, l’ONU a adopté la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) instituant cette journée qui a pour but de nous rappeler les dangers de la désertification et de la sécheresse dans le monde.Enfin, la dégradation des sols entraîne la pauvreté et la migration de masse à cause des famines qu’elle génère. Au Bénin, plus de 40% des terres agricoles sont dégradées et environ 75000 ha de forêts sont perdus chaque année. Cette perte occasionne une réduction du PIB évaluée à 8% par an. La dégradation des terres se traduit surtout par une régression rapide et à grande échelle du couvert végétal résultant d’une part de la conversion des forêts et des savanes au profit des champs agricoles ou des habitations. Plusieurs analyses de tendances montrent que le Bénin reste vulnérable aux impacts de la dégradation de l’environnement y compris la dégradation des terres et le changement climatique qui se traduisent par la disparition rapide du couvert végétal, l’appauvrissement des terres agricoles, une baisse significative des rendements agricoles, la perte de biodiversité avec la disparition de plusieurs espèces fauniques et floristiques, l’encombrement et rétrécissement des cours d’eau et des zones humides, des phénomènes d’inondations de plus en plus récurrents et intenses, et l’érosion côtière avec de lourdes pertes pour l’économie et le bien-être social des populations. Les impacts les plus visibles se situent au niveau de l’environnement, car la désertification rend les terrains inondables, ce qui entraîne une salinisation des sols, et donc une détérioration de la qualité de l’eau. En pratiques, les organisateurs ont mobilisé 120 élèves de l’école primaire publique de Djègan-Daho, qui ont été subdivisés en 5 sous-groupes pour les travaux pratiques comme des causeries éducatives, des séances de sensibilisation sur la protection de la biodiversité et campagne de reboisement. Ces activités se sont déroulées grâce à la facilitation et l’implication des enseignants et responsables de l’école primaire publique de Djègan-daho, Porto-Novo. Environs 50 jeunes plants (saules pleureuse) ont été mis en terre par les élèves à l’occasion de cette 30ème édition de la journée mondiale de la désertification et de la sécheresse au Bénin.  Au terme de l’activité, monsieur AMOUSSOU S. Audry, l’un des membres de CRADDES ONG, précisa qu’« en matière de solution à la désertification, la panacée n’existe pas mais des solutions locales peuvent et doivent être mises en œuvre rapidement pour faire bouger les choses. Parmi elles, et pas forcément très coûteuses, nous pouvons relever la régénération des sols et sa fertilisation grâce au compost et sa matière organique. Le reboisement est aussi une solution car les arbres permettent de fixer les sols, renforcer la fertilité et absorber l’eau lors des fortes précipitations. La technique ancestrale de la jachère constitue aussi une alternative intéressante ».         

Samuel HOUNDJO

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