Réuni à Paris, le 16 novembre 2024, L’Unité d’actions patriotiques de la diaspora béninoise (UAPDB) a réagi à la création d’un cadre de concertation par cinq partis d’opposition. Saluant l’initiative, l’UAPDB dénonce cependant une démarche qu’elle juge illusoire face à ce qu’elle qualifie de dérives liberticides du régime Talon. L’organisation appelle à un rejet catégorique de tout dialogue électoraliste et exhorte les Béninois à une mobilisation sans délai pour restaurer démocratie et justice.
A PROPOS DU CADRE DE CONCERTATION DE L’OPPOSITION
Il y a tout juste une semaine et précisément Le 10 novembre 2024, cinq organisations politiquesopposées au régime de Patrice TALON se sont donnés rendez-vous pour mettre sur pied un cadre deconcertation.
I-DANS LAFORME
Le cadre de concertation vise la mutualisation des forces de l’opposition. Son objectif selon lespropos du député NOURENOUATCHADE est de « libérer le Benin et sa démocratie ».Une telle initiative est donc à saluer et à encourager.
II-DANS LE FOND
Les principales revendications du cadre de concertation sont :
1-la relecture du code électoral
2-l’audit participatif du fichier électoral
3-le retour des exilés
4-la libération des prisonniers politiques
III-ANALYSES CRITIQUES DE LA DÉMARCHE DU CADRE DE CONCERTATION
L’UAPDB constate que le diagnostic du cadre de concertation sur les maux qui minent notre pays sousle régime TALON est juste.
Cependant, L’UAPDB note que le combat du cadre de concertation s’inscritsous l’angle d’un dialogue politique avec le régime TALON pour garantir des élections législatives etprésidentielle libres, transparentes et ouvertes à tous en janvier et avril 2026. Cette démarche du cadrede concertation semble faire abstraction de la posture politique liberticide et néocoloniale fièrementassumée par Patrice TALON. Années après années et au fil des élections, Patrice TALON a démontréqu’il ne croit pas en la République et à la Démocratie. A coups de réformes impopulaires, iniques etcrisogènes, il s’est offert le lustre de remplacer le mode électoral en simple système de nomination.
Pourquoi dès lors croire à un dialogue national avec celui qui a fait basculer et au mépris de tous, laRépublique en une monarchie comme en témoignent la liquidation de la séparation des pouvoirs, leretour à la pensée unique consacrée par le musellement de la presse et de la liberté d’expressionauxquels il faut ajouter les récurrents actes de parjures ainsi que la mutilation du système partisanpartisan.
Pourquoi vouloir dialoguer avec celui qui s’est barricadé contre tous et s’est délibérément bouché lesoreilles en refusant toutes les initiatives de dialogue des têtes couronnées, des faîtières religieuses, desorganisations de la société civile et des citoyens béninois épris de paix et de justice. En entrainant notrepeuple à croire que quelque chose est encore possible avec PATRICETALON, les acteurs du cadre deconcertation de l’opposition ne se trompent ils pas de bonne foi et ne conduisent-ils pas notre peuple vers un autre précipice ?
V-La position de L’UAPDB
Considérant toutes les dérives liberticides et dictatoriales de Patrice TALON et vu que le dictateur nepeut plus être un interlocuteur légitime et légal au regard de ses nombreux actes de parjures, l’UAPDBs’oppose à tout agenda électoraliste et invite le peuple du Bénin à se donner les moyens de chasser iciet maintenant Patrice TALON notre ennemi commun.
Fait à Paris le 16 Novembre 2024
ADESY MAHOU
COORDONATEUR GÉNÉRAL