Dans une tribune, le professeur Simon-Narcisse Tomety dresse un portrait sombre du régime de la Rupture et du président Patrice Talon. Entre échecs des réformes, instrumentalisation des institutions, opportunisme politique, et désillusion nationale, il met en lumière les failles profondes d’un système politique en quête de légitimité et d’efficacité. Le Bénin, décrit comme « un pays bénin et loin d’être béni », s’enlise dans des contradictions qui interrogent sur son avenir démocratique et social. Découvrez l’image du régime et de son Chef dans cette tribune.
Moralité du discours sur l’état de la Nation : trêve de polysémie.
1/ La Nation béninoise n’existe pas et le PAG n’a rien fait pour amorcer son avènement.
Apportez-moi la contradiction s’il vous plaît.
2/ – Le président Talon reconnaît enfin que la réforme du système partisan est un échec tant personnel que pour sa mouvance présidentielle qui s’entredéchire avec une confusion idéologique inédite, sinon le BR et l’UPR ont quelles valeurs en partage, même s’ils ont le même géniteur : comme quoi beaucoup portent des noms désincarnés.
3/ le pouvoir de l’argent supplante le pouvoir de l’Etat avec le régime de la rupture : aucun régime politique même du temps de la révolution n’a autant instrumentalisé les institutions et l’administration publiques au point où la culture de la méfiance, de la haine et de la vengeance insidieuse prévaut à tous les niveaux ;
4/ l’entourage immédiat du président Talon qui organisait les trafics d’influences dans le pays est devenu des feuilles étuvées qui se sont détachées une à une au point où on parle de coup d’Etat aujourd’hui. Ça interpelle !
5/ le président Talon sous-estime l’hypocrisie, l’opportunisme et l’immoralité de la classe politique; l’homme d’affaires Talon est un accompagnateur potentiel de cette classe politique pourrie et puante qu’il finançait au mépris de leurs idéologies, pourvu que le cheval gagnant lui soit soumis. Le président Talon est puissant parce que la classe politique corrompue et peu soucieux du bien commun est impuissante. Le président Talon a fait lui-même son aveu d’une responsabilité dans la mauvaise gouvernance du pays.J’ai écouté assidûment cette vidéo pour comprendre et conclure que le Bénin est un pays bénin et loin d’être béni.
Nos bassesses d’esprit ne devraient surprendre personne d’où l’hypocrisie comme notre carapace.
6/ le président Talon est tout le temps sur les nerfs comme s’il est sur pieds de guerre à chaque audience face à des gens qui le connaissent trop bien pour se tromper : visionner les vidéos des audiences avec le clergé, les chefs traditionnels, LD, l’opposition… et le trop plein du 20 décembre 2024. Par son tempérament, le président ne peut pas rassembler et rassurer un peuple. On constate que le peuple est son employé alors que l’humilité du chef de l’Etat recommande l’inverse.
7/ la création du haut commissariat à la prévention de la corruption à 18 mois de son dernier mandat dénote de l’échec de la moralisation de la vie publique sous son règne et l’échec de l’insémination de la peur par la CRIET pour museler les Béninois. Il y a trop d’incohérences dans les politiques publiques au Bénin. Le président Talon est puissant aussi parce que si on ouvre les dossiers à scandales post conférence nationale à nos jours, toute la classe politique va s’écrouler comme un château de cartes.
8/ Que personne n’attende rien comme valeur ajoutée des ministres conseillers. Ils vont jouer le rôle de propagandistes pour préparer le terrain électoral avec l’argent du contribuable en poche. Il faut mettre la barre à zéro, sinon vous serez déçus avec le bilan de ces actes gratifiants.
Après nous c’est nous et après nous ça va être encore nous.
Quelqu’un du sud ouest qui est passé du changement à la rupture avait trahi déjà ce faux secret.
Le pouvoir d’État est plus juteux que serviteur. On ne le lâche pas facilement.
Le président Talon profite de l’hypocrisie et de la lâcheté des demi-lettrés du pays qui sont obligés de lécher le cul des politiciens pour leurs carrières. On vous dira que ceux-là sont de hauts diplômés et de hauts cadres mais choisissent de se comporter comme des gamins qui déambulent dans les rues pour mendier postes et marchés publics.
Les néolibéraux radicaux adorent cette attitude de cadres talibés.
Simon-Narcisse TOMETY