Bénin: les organisations syndicales exigent la libération des travailleurs détenus
La Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-Bénin), la Confédération Générale des Travailleurs du Bénin (CGTB), l’Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin (UNSTB) et la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (COSI-Bénin) exigent la libération immédiate des 42 travailleurs détenus à la Direction de la Police Judiciaire. C’est à travers un communiqué de presse commun signé par les Secrétaires Généraux des quatre confédérations syndicales en date de ce Dimanche 05 mai 2024.‹‹ Une fois encore, la CSA-Bénin, la CGTB , l’UNSTB et la COSI-Bénin condamnent les dérives totalitaires du gouvernement et appellent à la libération immédiate et sans condition des quarante-deux (42) travailleurs encore gardés à vue.›› Pour ces organisations syndicales, la détention de ces travailleurs constitue une atteinte aux libertés syndicales. C’est une torture morale infligée à ces travailleurs par le gouvernement, font savoir les quatre confédérations. Pour elles, cette méthode du gouvernement de Patrice Talon a atteint ses limites ‹‹car de plus en plus, la menace de la prison ne fait plus peur››. La CSA-Bénin, la CGTB , l’UNSTB et la COSI-Bénin réaffirment leur engagement à continuer de se battre pour la restauration des libertés et la satisfaction des légitimes revendications des travailleurs. Elles informent également ‹‹l’opinion publique nationale et internationale qu’elles ont régulièrement rempli, depuis le 30 avril 2024, toutes les formalités afférentes à la marche pacifique de protestation prévenue pour le samedi 11 mai prochain. ‹‹Elles invitent tous les travailleurs et citoyens de tous les départements et contrées du Bénin à se mobiliser pour massivement faire le déplacement de la Bourse du Travail le samedi 11 mai 2024 à 7h 00››.
Rappelons que ces 42 travailleurs encore gardés ont été arrêtés le 1er mai au cours de la marche organisée par la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB). Le 27 avril 2024, trois des quatre responsables syndicaux signataires de ce communiqué et des dizaines autres Travailleurs ont été arrêtés après leur marche empêchée avant d’être libérés purement et simplement en soirée. C’est la deuxième fois que ces quatre organisations syndicales signent un communiqué commun pour exiger cette libération des travailleurs.
Casimir E. OKE