A l’arrivée du président Patrice Talon au pouvoir, plusieurs structures étatiques ont été fermé mettant au chômage des milliers de béninois. C’était le cas de l’Office National d’Appui à la Sécurité Alimentaire (ONASA). Mais la flambée actuelle des prix des produits vivriers inquiètent les députés de la huitième législature qui ont interpellé le gouvernement lors du débat sur l’orientation budgétaire de 2022 sur la fermeture de cet office. C’était hier au palais des gouverneurs à Porto novo.
Pour répondre à cette préoccupation des députés, le ministre d’Etat en charge des de l’économie et des finances a fait savoir aux députés que la rationalisation du paysage institutionnel constitue la réelle motivation de la décision du gouvernement à procéder à la liquidation ordonnée de certaines structures sous tutelle du ministère de l’agriculture dont l’ONASA. Sur le plan technique Romuald WADAGNIN a expliqué que la fermeture de l’ONASA était une option faite par le gouvernement dans le but de mettre plutôt l’accent sur le renforcement des instruments de veilles et d’alerte précoce(Système d’alerte rapide, système d’information sur les marchés) afin de détecter à temps les signaux annonciateurs de crise en vue de la prise conséquente de mesures de prévention et/ou de gestion ou plutôt que de constituer à coûts onéreux d’entretien , des stocks physiques parfois non utilisés compte tenues de la faible récurrence des situations sévères d’insécurité alimentaire au Bénin.
Mis en place depuis le 22 février 2017, d’une Cellule Technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire.
Dans sa réponse à la préoccupation des députés, le ministre d’Etat Romuald WADAGNI dira que « le gouvernement en procédant à la fermeture de l’ONASA, a mis en place depuis le 22 février 2017, une Cellule Technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire qui assure depuis lors, les fonctions régaliennes à la surveillance de l’état de la sécurité alimentaire en maintenant les dispositifs d’alerte précoce et d’information sur le marché. En plus de la veille informationnelle a-t-il poursuivi, il est demandé à la cellule technique pour prendre en charge le volet résilience (capacité à assimiler les chocs et rebondir) d’initier des programmes structurantes et des micro-projets en faveurs de groupes d’acteurs organisés ou de personnes défavorisées et dont la finalité s’inscrit dans le renforcement de la résilience aux chocs concourant à l’insécurité alimentaire et alimentaire et nutritionnelle.
Bientôt un projet de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle orientées vers les chaines de valeur au Bénin.
Le ministre a rassuré que « dans ce cadre les discussions sont en cours avec la Banque africaine de développement (BAD) et le CILLSS pour le démarrage dès 2022 d’un projet de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle orientées vers les chaines de valeur (mise en place d’infrastructures résilientes , mise en place à l’échelle d’approche de pratiques et technologies climato intelligentes et innovantes pour le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. »
Le ministre WADAGNI a pour finir annoncé que des actions sont en cours pour renforcer statut juridique et les capacités d’intervention de la cellule technique.
Nelie DODJINOU
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