Le Professeur Simon-Narcisse Tomety fait un réquisitoire cinglant . Il fustige les restrictions imposées aux journalistes béninois dans la couverture du terrorisme. Il critique une gestion opaque de l’information, dénonçant l’hypocrisie des autorités qui préfèrent confier la primeur des faits aux médias étrangers. Pour Tomety, ces pratiques traduisent un manque flagrant de culture générale sur la gouvernance et la crédibilité de l’État, des points qu’il explore en profondeur dans son ouvrage Renforcer la gouvernance pour crédibiliser l’État en Afrique, publié en 2014. Lisez plutôt l’intégralité de sa tribune
Toujours l’exception béninoise. La où il y a la dictature, on produit beaucoup de secrets inutiles. Même ce que tout le monde a vu devient un secret. Quand on manque de culture générale sur le développement, on se réfugie toujours derrière les textes et voilà comment surgissent les zélés qui finissent par disparaître aussi avec leur ombre. On préfère que la primeur des actes terroristes soit donnée par RFI qui a ses correspondants et agents de renseignement. Ce n’est qu’après que la presse nationale sera autorisée à en parler sans commentaire. C’est hypocrite. Même au Sahel où le terrorisme frappe rudement, il n’y a pas tant de restrictions des libertés journalistiques.Ce pays me fait honte. Je comprends que beaucoup n’ont jamais étudié les fondements de la crédibilité de l’Etat. Je les invite à lire mon ouvrage de 797 notions publié en août 2014 intitulé : – *Renforcer la gouvernance pour crédibiliser l’Etat en Afrique : Vadémécum pour le renforcement des capacités et le coaching des cadres.*Ce bouquin se trouve à la présidence de la république du Bénin. J’ai déposé également plusieurs exemplaires à l’école de police à Porto-Novo, à l’ENAM et à la Fac de droit de l’UAC il y a quelques années. Je l’ai distribué dans 18 pays africains. De l’ignorance, je n’ai nul désir et la loi devient mon réfuge pour escalader le mur de l’éthique pourvu qu’on soit politiquement protégé.Simon-Narcisse TOMETY