BILLET POLITIQUE DU 25 JANV
L’élite africaine médusée par la corruption
Gilles Blanchet dans son article ‘’la réflexion sur les élites et le développement en Afrique noire’’ a eu à exposer sur la notion de l’Elite. Pour lui, l’élite est utilisée dans un sens fonctionnel pour désigner les groupes dans une société qui occupent le premier plan. Elle occupe une position élevée, fait partie d’un groupe caractérisé et homogène, a conscience de sa position sociale, bénéficie d’un grand prestige et est considéré comme imitable. Ainsi nous avons l’élite politique gouvernante et l’élite non gouvernante. Mais tous doivent travailler pour l’épanouissement et le développement de leur peuple.
Paradoxalement l’élite africaine a perdu ses repères déjà en voulant mimer le colonisateur, ce que Kader FALL a appelé l’occidentalisation perpétuelle des élites africaines. L’Afrique n’a vraiment pas une ligne directive en dehors de ce que les institutions de Bretton woods lui imposent. Conséquence, 60 ans après les indépendances nous n’avons pas amorcé un véritable développement.
A cela s’ajoute la corruption. L’élite politique déjà corrompu par de nombreux scandales financiers, de mauvaise gouvernance, des détournements de denier public en laissant le peuple dans le dénouement total a trouvé comme allié des cadres soumis.
Et le drame c’est celui de l’élite non politique qui est appelée à mener la réflexion, travailler à l’adaptation, à la recherche des moyens d’accomplir les objectifs à faire preuve de moral et de probité mais hélas les mariages incestueux avec le politique , la recherche de prestige particulier, mener un train de vie dans un luxe insolent l’ amène à trahir son serment.
Ils sont Magistrats, Medecin, Enseignants Chercheur, Professeur agrégé titulaire et autres ; eux qui devraient orienter l’Elite politique sont dans tous les coups fourrés contre le peuple.
Pendant que ça tangue et tout semble être dans l’incertitude du lendemain, on attend de l’Elite africaine qu’elle éclaire le politique de par sa réflexion constructive et de par les résultats objectifs de ses travaux scientifiques pour redonner espoir.
Observer bien autour de nous, les grandes crises ont été du fait des cadres nommés qui pour garder leur privilège sont capables de tout, ils sont aux ordres du politiciens. Observateurs de la CEDEAO ; de L’ONU ou autres ; pendant que ça tue lors des élections tronquées, pour eux tout se passe bien tant qu’ils gardent leurs avantages financières et le prestige que confère leur fonction.
Vienne s’ajouter les commissions électorales et les conseils ou cours constitutionnels.
Je ne vous rappelle pas la crise de la Cote d’Ivoire. Pour une même élection Paul Yao NDDRE président du conseil constitutionnel ivoirien; l’Elite qui a fait le jeu des politiciens. En déclarant Gbagbo vainqueur a actionné la crise post-électorale de 2010, plus de trois mille morts avant de revenir prendre le serment de Ouattara pour la même élection présidentielle. Voilà de quoi ils sont capables nos cadres tant qu’ils peuvent vivre au frais, le peuple, on s’en soucie peu.
Le Bénin n’est pas loin ; ceux qui sont illuminés créent le flou, la confusion ; interprètent selon les accointances politiques ; prennent position en fonction de l’enveloppe reçu ou du poste proposé au mépris du bon sens.
Oui, le bon sens devrait primer sur tout. Et si on pensait à ce peuple avant de l’ouvrir ? Le peuple béninois qui vous a tout donné. En mettant un terme à ma réflexion du jour je garde espoir que le Benin ne connaitra pas son Paul Yao NDRE.
Le peuple béninois mérite mieux l’Afrique aussi.
Nelie DODJINOU
2,138 total views, 1 views today