Cancer du col de l’utérus : ces deux conseils importants à suivre pour l’éviter
‘’Prévenir vaut mieux que guérir’’ dit l’adage. Les lésions précancéreuses, si elles ne sont pas vite traitées peuvent conduire au stade du cancer et éventuellement entraîner la mort. Voici deux conseils de Dr Bingo M’Bortche, gynécologue-obstétricien, pour se prévenir du cancer du col de l’utérus.
La première des choses à faire pour éviter le cancer du col de l’utérus, conseille Dr Bingo M’Bortche, c’est d’opter pour la vaccination. Ceci, souligne le Chef division médicale de l’ATBEF, concerne uniquement les filles qui n’ont pas encore commencé les actes sexuels. « Il est important de vacciner les jeunes filles qui n’ont pas encore débuté leur sexualité pour éviter le cancer du col de l’utérus », insiste-t-il.
En ce qui concerne celles qui sont sexuellement actives, recommande le gynécologue-obstétricien, il est important de faire le dépistage pour rechercher les lésions précancéreuses. « Le dépistage est réalisée chaque 3 ans », a-t-il précisé.
Pourquoi alors se dépister tôt ?
Le dépistage, explique Dr Bingo M’Bortche, permet de découvrir la présence ou non des lésions précancéreuses. « Lorsqu’on découvre ces lésions précancéreuses, on propose un traitement et on évite ainsi l’évolution vers le cancer du col de l’utérus. Le traitement du cancer du col de l’utérus est parfois lourd avec beaucoup de conséquences. Pour pouvoir prendre en charge un cancer avancé, il faut un plateau technique qui répond vraiment à cette prise en charge pour éviter la conséquence ultime qu’est la mort », argumente le docteur.
En effet, les lésions précancéreuses ne présentent pas de manifestations cliniques. Toutefois, à la phase « cancer », quelques symptômes peuvent se développer. Il s’agit entre autres, expose Dr Bingo M’Bortche, « des pertes qui ont des odeurs très abondantes, des saignements en dehors des règles, des règles abondantes, des douleurs au bas ventre, du sang dans l’urine ». Ainsi, le gynécologue précise que « c’est à l’examen qu’on découvre que la femme souffre d’un cancer du col de l’utérus très avancé ».
Le cancer du col, explique Dr Bingo M’Bortche, gynécologue-obstétricien, est une grosse plaie au niveau du col qui ne se guérit pas par les traitements habituels. « Il est causé par un virus qu’on appelle le virus du papillome humain. Lorsque le col est infecté par ce virus cela peut mettre plusieurs années avant de se transformer en cancer. Cela passe d’abord par l’étape des lésions précancéreuses », souligne-t-il.
Le ministère de la santé et de l’hygiène publique, dans son Plan national de développement sanitaire 2017-2022, estime qu’aujourd’hui, au Togo, 30 habitants sur 100 000 développent le cancer du col de l’utérus.