Communes des Aguégués et de Dangbo dans la basse vallée de l’Ouémé : Sègbégnon Florent HAZOUNME expose le vécu des réfugiés climatiques

Migrations climatiques et implications Socio-sanitaires entre les communes des Aguégués et de Dangbo. C’est autour de ce sujet que Sègbégnon Florent HAZOUNME a soutenu vendredi 26 Janvier 2024 son Master en Gestion des Risques et Catastrophes. Avec une brillante présentation, le travail de l’impétrant a convaincu les membres du jury. Mention Très honorable . C’est le verdict du jury ayant apprécié le résultat des travaux de recherche de Sègbégnon Florent HAZOUNME . Son sujet porte sur les migrations climatiques et implications Socio-sanitaires entre les communes des Aguégués et de Dangbo.Pour avoir questionné ,les facteurs déterminants de la migration climatique entre Aguégués et Dangbo, les implications socio -sanitaires des migrations climatiques et les stratégies de prévention des inondations et de gestion des migrations climatiques et l’admiration du jury, l’impétrant a dû démontrer au cours de sa présentation qu’il a une maîtrise approfondie de son sujet.Dans la séquence questions réponses, l’impérant a confirmé sa maîtrise de l’objet de la recherche.Dans son exposé l’impérant a fait savoir que les facteurs physiques tels que : le régime pluviométrique, le type de sol, le réseau hydrographique des Aguégués motivent le départ des réfugiés climatiques dans cette commune.Concernant la zone d’arrivée qu’est la commune de Dangbo, il y a les facteurs tels que : la présence de terre ferme sur le plateau des arrondissements de Dangbo centre et Hozin pendant les périodes de haute eaux dans la zone de recherche. En dehors de ces facteurs physiques, il fait remarquer qu’il existe les facteurs anthropiques tels que : l’évolution progressive de la population des Aguégués, l’occupation anarchique de l’espace, la précarité des matériaux de construction sur pilotis et l’intensité des dégâts occasionnés par l’inondation. Selon , l’impétrant les inondations annuelles occasionnent des dégâts tels que : l’inondation de 122 infrastructures socio communautaires (hôpitaux, écoles, marchés routes, commissariats, etc. ) en 2023. Ces inondations ont obligé 12500 réfugiés climatiques à migrer de façon temporaire des Aguégués entre 2019-2023. Cependant ces déplacements de personnes engendrent des problèmes sur les plans social et sanitaire. Entre autres : les tensions sociales entre réfugiés climatiques et autochtones, la pression sur les ressources de la zone d’arrivée ainsi que les problèmes de sécurité. L’ exposition des réfugiés climatiques à une intoxication alimentaire/hydrique, le stress post-traumatique, les maladies chroniques, le risque d’être exploité par leur hôte, et l’exposition des filles aux grossesses non désirées sont les problèmes d’ordre sanitaire. Au nombre des stratégies développées par les communautés touchées, l’impérant relève deux catégories : Celles individuelles (achat de terrain sur la terre ferme, location de maisons en ville, etc.) celles communautaires (les déplacements en pirogue à plein temps, la réduction du nombre de passagers par pirogue, etc. ).Quant aux stratégies institutionnelles (alerte sur le niveau du preuve, les communiqués radio-télé, la production des bulletins de précision journalière par le SAP, les sensibilisations par relais communautaires, etc.) elles sont déployées par les autorités à l’échelle nationale, régionale et internationale pour secourir les communautés touchées par les inondations. Au terme des observations, l’impétrant suggère de reconnaître les réfugiés climatiques au même titre que les réfugiés politiques ou de guerre, ensuite de construire des sites d’accueil de ceux-ci dans les grandes zones de destination et enfin, d’exiger de nouvelles formes de construction dans les zones exposées aux phénomènes tels que : les inondations, les vents violents, les tempêtes, les éboulements de terrain.