Cinq juristes béninois ont déposé une plainte contre la République du Bénin auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP). Ils dénoncent une violation du droit de libre participation aux élections après la modification du code électoral en mars 2024. Landry Angelo Adélakoun, Romaric Zinsou, Miguèle Houeto, Fréjus Attindoglo et Conaïde Akouédénoudjé, tous juristes, critiquent la décision de la Cour constitutionnelle du Bénin qui, malgré leurs recours, a validé le nouveau code électoral. Ils estiment que les changements opérés créent une inégalité entre les maires et contredisent la Constitution ainsi que des instruments internationaux comme la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Adoptée par l’Assemblée nationale le 5 mars dernier, la loi modifiant le code électoral a été promulguée par le président Patrice Talon après validation par la Cour constitutionnelle. Selon les plaignants, cette réforme entrave la transparence et l’équité des élections, et pourrait favoriser des violences électorales.Après avoir épuisé toutes les voies de recours au Bénin, les juristes demandent à la CADHP de se prononcer sur cette affaire, soutenant que leurs droits constitutionnels et civiques sont bafoués. Ils espèrent obtenir une révision de la loi pour garantir des élections libres et justes.L’issue de cette démarche juridique est attendue, alors que la polémique sur le code s’enfle avec la prise de position claire des confessions religieuses et certaines organisations de la société civile .
Samuel HOUNDJO