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Dans le cadre du deuxième anniversaire de la détention de Reckya Madougou, Prince Boris Aké a adressé une lettre à l’ancienne ministre. Il l’a félicité pour le chemin parcouru et l’encourage. Pour Prince Boris Aké, toute la peine qui est infligée à travers cette détention trouvera une solution qui s’imposera à Patrice Talon. Lisez plutôt cette adresse.
RECKYA MADOUGOU, NOTRE HÉROÏNE NATIONALE BÉNINOISE
LETTRE OUVERTE Par Prince Boris Aké (PBA)
Madame la Ministre Vingt-quatre (24) mois se sont égrenés, depuis votre brutal enlèvement sur le pont de Porto-Novo. Dans la période post Conférence Nationale, vous êtes la première personnalité politique féminine sujette à un niveau si élevé du sadisme d’un pouvoir tyrannique. Prisonnière politique de Patrice Talon, ce dernier s’est même assuré que vos conditions de détention se dégradent jours après jours.Ce à quoi vous êtes contrainte, l’endroit où l’on vous a imposée d’habiter depuis deux (02) ans , toute l’injustice que l’on vous fait avec plaisir, tout ceci est preuve ou que dire, est expression de la mort avec ensevelissement de la démocratie dans notre pays. Régime politique auquel le peuple béninois a librement souscrit en 1990, et qui a servi d’exemple à moult pays en Afrique. La démocratie, ascendante des libertés, de la séparation des pouvoirs, de la bonne gouvernance et de l’indépendance de la justice, n’est plus qu’un lointain souvenir dans le subconscient des béninois. La justice qui vous a condamnée est-elle libre. Elle est même corrompue au plus haut point par les dirigeants actuels. C’est bien un secret de polichinelle. Comment qualifier une justice ignorante elle-même dans son for intérieur du tort que vous auriez commis, mais qui vous a tout de même collée vingt (20) ans de prison. Une justice morbide.L’épreuve de la prison est cruelle à vivre. Surtout quand on est innocente, quand on est une étoile, une valeur sûre que l’on tente d’éteindre. C’est peine perdue pour eux car tout le peuple est conscient du complot dont vous êtes victime. La manigance est flagrante, la conspiration est puante. Votre stoïcisme est frappante.Madame la Ministre, comme je le disais à votre compagnon d’infortune, le Professeur Frédéric Joël AÏVO, l’exécution totale de votre “peine” est une contingence. Je crois même que c’est impossible. Je crois que le génie béninois trouvera le code de votre libération. Ça ne dépendra pas de Patrice Talon. Ça s’imposera à lui.Car, au-delà de votre personne, de la personne des détenus politiques, c’est tout le peuple béninois qui a besoin de se libérer du joug de la prédation.Vous avez montré le chemin à suivre, en prenant en 2021 votre courage à deux (02) mains, à l’effet d’affronter Talon. Et, le discours qui a accompagné votre démarche est une clarté et une cohérence irréprochables. Ce combat, votre combat, ne restera pas vain. Car dehors, des centaines de milliers de personne continuent de résister.Vous êtes notre HÉROÏNE NATIONALE BÉNINOISE. Tenez bon!
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