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Djogbénou à la tête de l’UP : Celui que Talon a mis au front ne sera peut-être pas son dauphin dixit le Père Éric Aguénounon

  • juillet 27, 2022
  • 4 min read
Djogbénou à la tête de l’UP :  Celui que Talon a mis au front ne sera peut-être pas son dauphin dixit le Père Éric Aguénounon

La démission du professeur Joseph Djogbénou de la Cour constitutionnelle et son positionnement à la tête du parti Union Progressiste (UP) , continue de nourrir la plume de journalistes, analystes politiques. Dans la dernière parution du journal catholique La Croix, l’écrivain-essayiste et analyste politique, le Père Éric AGUENOUNON s’est prononcé. Pour le philosophe,le nouveau patron de l’Union Progressiste a une belle carrière professionnelle , il a été un bon militant de la société civile. Djogbénou selon lui serait devenu un pivot pour le régime de la Rupture toute chose qui a milité à cette ascension politique .Par ailleurs les errements de la haute juridiction qu’est la Cour constitutionnelle sont collés à sa peau «tout ceci pourrait être défavorable au potentiel candidat à la présidentielle, Joseph Djogbénou pense le Père Éric AGUENOUNON.

Lire l’intégrité de son analyse telle que publiée dans la parution N°1668 du vendredi 22 juillet 2022 de l’hebdomadaire catholique La Croix

Me Joseph Djogbénou est un acteur politique essentiel dans le système appelé « La Rupture ». Il est brillant et a le mérite d’avoir fait toute sa formation universitaire au Bénin. Brillant avocat, brillant professeur, il est aussi cet homme de la Société civile qui, au temps de Boni Yayi, a été un maillon de ce qu’on a appelé « Le mercredi rouge » avec les manifestations, les marches et autres. Du mercredi rouge, il est passé à « L’Alternative citoyenne » qui est devenue un parti politique. Je peux donc dire au regard de tout ceci que le professeur Joseph Djogbénou est un pivot de « La Rupture », et en même temps un « sociétaire ». L’autre facteur qui est visible, c’est sa docilité au président de la République. Ceci lui a peut-être valu son passage à la Cour constitutionnelle. C’est inédit qu’un avocat personnel devienne président de la Cour constitutionnelle. Je ne suis personnellement pas surpris de sa démission. Il a encore de la fougue et il est jeune. C’est maintenant qu’il commence sa carrière politique, avec son politique et écrivain-essayiste, Directeur de l’Iajp/Co accession à la présidence de l’Union progressiste (Up). Quand vous avez un acteur politique comme Joseph Djogbénou, il faut l’utiliser. Son départ de la Cour constitutionnelle sous-entend qu’il a fini sa mission et qu’on a besoin de lui ailleurs. Sa nouvelle destination lui convient. Il a le verbe, il est grand débatteur, il est militant. Mais son passage à la Cour constitutionnelle l’a peut-être également desservi parce que dans l’opinion publique, c’est celui-là qui a aidé à déclarer conformes à la Constitution, des lois qui n’ont pas toujours contribué à la paix. Il n’est pas une figure de démocrate accompli, mais plutôt de développement à tout prix, qui ne rentre pas dans un système universel de standards démocratiques requis. Les élections de 2019 qui ont permis l’installation du Parlement actuel, les règles liées à la conformité sont autant d’éléments qui sont restés collés à l’histoire de Joseph Djogbénou. Je crois que tout ceci pourrait être défavorable au potentiel candidat Joseph Djogbénou à quoi que ce soit. À la tête de l’Union progressiste désormais, il a toutes les coudées franches pour mettre la formation politique en marche. Mais je ne sais pas personnellement s’il aura l’assentiment du peuple, même si la machine progressiste lui donne beaucoup d’électeurs. Une chose est tout de même d’avoir l’électorat grâce à une machine politique, une autre est de pouvoir ramer large à des lieux où on n’a pas semé. Je ne suis pas un devin pour prédire que Joseph Djogbénou est systématiquement celui qui remplacera Patrice Talon. Cependant, il n’est pas le seul acteur politique ambitieux dans l’entourage du chef de l’État. On sait également que le président de la République est un homme imprévisible et étonnant. Celui qu’il a mis au front ne sera peut-être pas son dauphin. Il peut choisir une autre personne. Qui sait ? Tout ce qui se passe est normal, selon moi, sur le plan politique. Il revient à chaque citoyen au cours des prochaines élections de se positionner librement en toute conscience. Il n’est pas question pour un peuple de se laisser conduire comme si nous étions des moutons.

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