Entre corruption, vanité et oppression, le continent africain semble pris dans un cycle de pouvoir sans conscience. Dans un texte poignant, Simon-Narcisse Tomety exhorte à l’éveil des peuples, dénonçant le règne des dirigeants tyranniques et les promesses vides d’une justice sans humanité. Face à la manipulation et à la trahison de valeurs fondamentales, il appelle à une révolte pour la dignité et la vérité, prônant l’éthique comme socle d’un nouveau contrat social.
Sur les berges de la haine avant la tempête tropicale : entre les perfidies de l’hypocrisie des tortionnaires et le silence de lâcheté des persécutés.
– Il n’y a rien de gagné sur terre. (…) Il vaut mieux respecter le droit selon une sagesse du Général Philippe Houndégnon
– Pour les vaniteux, les autres hommes sont des admirateurs disait Antoine de Saint-Exupéry
– Tout est vain, tout ce qui relève de la vanité et tout devient de l’ineptie en l’absence d’une conscience empathique. Simon-Narcisse Tomety Ce qui est observé sur le continent africain c’est la conquête du pouvoir sans recours à une philosophie politique incarnée et énoncée servant de référentiel pour un contrat social entre peuple et dirigeants politiques.
La philosophie politique traitant de la théorie du changement fait de tout Etat un projet politique de transformation institutionnelle, spirituelle, sociale et géopolitique pour répondre à la demande sociale présente et future d’un peuple et du marché international aux moyens de choix économiques, technologiques, culturels, sociaux et financiers visant le développement humain, la sauvegarde du patrimoine et la valorisation de nouvelles opportunités de création de la richesse au moyen d’outils modernes de l’époque et répondant aux exigences d’une solidarité planétaire d’adaptation aux changements climatiques dont dépend la sauvegarde de l’espèce humaine.
Il n’y a Dieu que d’éthique, il n’y a de respect pour la dignité humaine que celui qui tourne le dos à ses mensonges grossiers et prétentions orgueilleuses de réussite sociale pour honorer enfin la vraie sagesse qui n’a autre nom que la vérité et rien que la vérité
. – Que sont devenus nos serments et vocations! Certainement des feux de pailles, des étoiles filantes ou des balades de l’esprit dans la baie des déviances. Que sais-je encore sous l’orage ?
Le cycle de toute vie n’est qu’une succession de saisons selon la courbe de Gauss quand plus aucune résilience n’est plus possible : monter – briller – descendre. N’est-ce pas la fin de toutes les vanités? Tout le monde descendra inévitablement et les traces s’effaceront sous l’effet des érosions et des sottises humaines. Qui programme son entrée dans l’histoire doit savoir que l’histoire ce n’est pas un lieu de spectacles à guichet fermé dès lors qu’on a son ticket d’entrée prépayé.
– Le mensonge élève pour préparer la chute, la vérité prend le temps d’hisser celui qui n’est pas pressé d’être auréolé pour son abnégation et sa sincérité d’être enraciné dans des valeurs du bien avant de lever sa tête. Seule la bonté désintéressée sauve pendant que la flatteuse beauté cherche des clients pour débiter l’éloge du parfait manipulateur qui oublie que la gloire est une denrée périssable avec sa date de péremption inaccessible à la vue de l’orgueilleux, drapé de son vaniteux masque des indécences. C’est du déjà vu, chaque fois qu’on croit que tout paraît inédit.
– La bonté fait la valeur de la rareté, la beauté fait la hauteur de la vulgarité des actes corrompus d’où leurs effets miel-mouches.
– La chanson du jamais vu a une seule mélodie qui a un seul nom : l’éloge de l’insolence.
Les modes changent de nom et d’époque mais c’est trompeur. Peu de choses changent dans le fond. Méfiez-vous des apparences et de leurs vices cachés. La monstruosité c’est la vérité qu’on cache comme une bombe jusqu’à son implosion. Sauve qui peu mais l’ardoise est déjà salée. Plus d’indifférents, tout le monde se réveille chacun avec ses larmes de lâcheté. Les dégâts sont déjà faits.Quiconque glorifie l’imbécilité est inepte par nature et par fonction. C’est une misère mentale inacceptable.
– Tout homme qui tolère la chosification de son être et sa persécution par un tyran accepte de la part de ce méchant maître qu’il est son esclave moyennant une valeur marchande que ce dernier lui attribue dans cette ignoble transaction dépourvue d’humanisme.
Un tel comportement horrible du persécuteur est dépourvu alors d’éthique et de patriotisme dès lors qu’il est adopté sans pudeur dans un rapport de force tributaire d’une immoralité mercantile et d’une bassesse d’esprit substantiellement indigne. Tout leadership envahissant est sauvagement corrompu et il faut le combattre à sa racine par tous les moyens pour libérer les victimes de ce syndrome de Bourgi.
La méchanceté est le lit d’accueil du déclin de toute puissance. Lorsque la flamme du serment et de la vocation s’éteint, le jeu de la malhonnêteté se joue dans l’opacité des ténèbres en devenant la règle du jeu et la norme d’arbitrage dans l’arbitraire.
A quoi sert la justice des hommes ? Que d’hypocrisie au service des forts et de la chair!A quoi servent les élections populaires en Afrique? La corruption massive des misérables qui ne pourront jamais choisir librement leurs dirigeants parce que les machines à voler le pouvoir du peuple avec une victoire assurée au profit des masques endiablés avant les joutes électorales sont déjà verrouillées par la loi et tous les lieux des faux pouvoirs sont déjà outillés pour déployer l’artillerie lourde de la tricherie.
– Voilà comment naissent les systèmes tyranniques d’obédience messianique avec une horde de démagogues corrompus aguerris pour les éléments de langage, oubliant que tout peuple peut tout au moment où on s’y attend le moins
Même si le peuple des années 60 est plus spirituel que matérialiste, le peuple des années 2000 plus matérialiste que spirituel en dépit de la religiosité de masse tenant lieu d’effet de mode sans foi, aucun peuple n’accepte indéfiniment son enchaînement dans les abus pendant que des jouisseurs s’en mettent plein les poches, le narguent, le brutalisent et l’humilient. Le pouvoir du peuple ne se marchande pas. Les politiciens fuient l’éducation à la citoyenneté responsable car elle est la seule arme redoutable qui peut mettre en déroute les dictatures même les plus sanglantes. La société civile et les syndicats doivent cesser d’être des combattants désarmés et en mode de dormance au front de bataille. – Il faut le saut de la révolte et le sursaut d’orgueil pour être du côté du peuple pour le temps de son éveil collectif et de son réveil contre l’imposture.
– Les hommes s’éduquent par les événements vécus et s’écroulent sous le poids des injustices qu’ils font subir aux autres.
Quand le pouvoir te tient vaniteusement, ton pacte avec le diable est si fort que tout te paraît possible. Faisons attention car personne n’a le droit de piétiner en toute impunité et indéfiniment l’éthique qui est la loi fondamentale qui relie chaque personne humaine au divin.
Ressaisissons-nous!
Simon-Narcisse TOMETY