Il nous donne à méditer la finalité de toute chose, notamment la manière dont le temps imprègne à la fois les corps et la nature. C’est à travers l’Exposition Kôsukôsu, c’est-à-dire Termites. Avec des tableaux présentant les fins détails de diverses créatures, notamment celles en périls, l’artiste photographe capte les attentions de la salle d’exposition du Centre Artisttik Africa et les maintient.
Le vernissage a eu lieu le mercredi 06 décembre 2023 où nul n’a voulu se faire compter l’événement. Kôsukôsu est désormais une exposition en cours jusqu’au 17 mars 2024. Elle est présentée en photographie numérique imprimée et exposée en plusieurs grandes séries. Il s’agit entre autres de Ègbèmè, c’est-à-dire la vie. Celle-ci est une invitation au respect, à l’observance et à la connexion aux éléments de la nature. Il y a aussi la série Égli qui veut dire mur ou vieux mur. Cette dernière est un rappel de ce que tout finit par finir, selon l’auteur. « Nous les hommes, nous réalisons des choses et nous nous en prenons alors que nous n’avons aucun contrôle sur ces biens », rappelle Tognissè AZIAKOU. « Nous construisons puis nous mourrons et c’est la nature elle-même qui se charge de tout détruire», ajoute l’artiste. « Est-ce que nous allons continuer à nous accrocher à du matériel ? Ou allons-nous chercher à nous y connecter ?» Des interrogations que l’auteur laisse à la méditation des visiteurs de la salle d’exposition de Artisttik Africa. L’un de ces derniers succombe à la beauté et aux messages des œuvres. « Les artistes sont des âmes mystérieuses !», s’exclame Joseph Djogbénou. L’ancien président de la Cour Constitutionnelle en déduit que le Bénin est un pays essentiellement culturel et que le fondateur du Centre Artisttik Africa a toutes les raisons de mettre ce joyau à la disposition du grand public. Pour ce dernier, le jeu en vaut la chandelle. Écoutez Ousmane ALEDJI sur les propos recueillis par Edouard GNANSOUNOU.