France: des opérations en cours contre des «individus» liés à la mouvance islamiste
Au lendemain des rassemblements en hommage à l’enseignant tué en région parisienne vendredi 16 octobre, le ministre français de l’Intérieur a annoncé que des opérations de police étaient en cours ce lundi 19 octobre contre « des dizaines d’individus » de la mouvance islamiste.
Des nombreuses opérations contre « des dizaines d’individus » étaient en cours ce lundi 19 octobre au matin et vont se poursuivre les jours prochains, a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors d’un entretien sur l’antenne d’Europe 1.
Ces opérations ne ciblent pas des individus « en lien forcément avec l’enquête » sur l’assassinat de Samuel Paty mais visent à « faire passer un message : (…) pas une minute de répit pour les ennemis de la République », a ajouté Gérald Darmanin, sans donner plus de précisions. Selon ce dernier, ce sont des opérations décidées à la suite du Conseil de défense tenu la veille après l’assassinat de ce professeur d’histoire-géographie vendredi à Conflans-Sainte-Honorine.
Selon le ministre, certains gardés à vue « ont manifestement lancé une fatwa contre le professeur ». Le ministre pointe du doigt en particulier le père d’une élève du collège de Conflans Saint-Honorine et le militant islamiste radical Abdelhakim Sefrioui. Les deux hommes font partie des onze personnes gardées à vue dans l’enquête sur cet attentat perpétré par un Russe tchétchène de 18 ans. Plus de 80 enquêtes ont été ouvertes pour haine en ligne et des interpellations ont eu lieu depuis cet assassinat, a ajouté le ministre.
Disolution du CCIF et de Baraka City
La veille, Emmanuel Macron et son gouvernement avaient promis des réponses politiques « à court et moyen terme » après l’assassinat de Samuel Paty, auquel plusieurs dizaines de milliers de personnes ont rendu hommage dimanche. Le ministre a alors affirmé plusieurs mesures, dont sa volonté de dissoudre plusieurs associations.
Dans le viseur du gouvernement figure le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), « manifestement impliqué », selon le ministre, et dont « un certain nombre d’éléments nous permettent de penser que c’est un ennemi de la République ». Il « touche des aides d’État, des déductions fiscales et dénonce l’islamophobie d’État ».
Avec RFI