Pour pallier aux inondations dans la ville de Cotonou, l’ancien lieutenant-colonel des Forces Armées Béninoises et Conseiller à la Sécurité des Nations-Unies, Noumonvi Agboessi CLOUBOU propose le rétablissement du flux normal du cours d’eau à Cotonou. Pour la restauration du cours normal du cours d’eau traversant Cotonou, il propose une approche combinée de dragage intensif, de réhabilitation écologique et de planification urbaine stricte. L’objectif sera de développer des solutions durables à long terme, tout en impliquant la population pour assurer le succès de l’ensemble du processus avec une forte volonté politique et une coopération entre les acteurs impliqués. Lisez sa lettre explicative adressée au peuple béninois.
NOTE DE BASE – Trafic Fluvial Gbédjromédé II – Vossa – Vèdôko – Djèkpôta – Ouidah
Grand Popo.
En attendant d’exposer les actions de développement de la croissance locale, je voudrais m’appesantir une fois encore sur les infrastructures pour la libre circulation des personnes et des biens. Les infrastructures routières et fluviales restent les artères vitales pour approvisionner toutes les régions du pays en produits issus du greffage et de la transformation de nos potentialités nationales.
En fait, l’eau, c’est une merveille, c’est la vie, c’est la sève qui nourrit les branches, c’est la richesse, c‘est la force tranquille, c’est la cristalline, la vivifiante, l’apaisante, la limpide, l’éclatante, la sereine, la ressourçante, l’énergisante, l’envoûtante, l’éternelle. Quand elle coule, l’eau apporte une sensation apaisante et vivifiante. Quand l’eau traverse une ville, elle devient une référence caractéristique, une source d’attraction. Elle aspire les eaux de moindre valeur qui aggravent les inondations. Elle active l’énergie utile pour la santé physique et mentale. Elle sert de plateforme pour le transport fluvial et terrestre. Elle embellit les paysages de jour comme de nuit. Elle crée des scènes touristiques et de divertissement…
Depuis quelques années, nous ne pouvons plus le nier. Pendant certaines périodes de l’année, les inondations affectent non seulement la mobilité, mais aussi la vie des citoyens dans plusieurs quartiers de Cotonou. Aujourd’hui, nous sommes conscients des conséquences des obstructions que nous avons créées tout au long du cours d’eau qui traverse la ville d’Ouest en Est. En tant que citoyens, nous devons utiliser notre pouvoir pour y remédier. Il est urgent de rétablir le cours normal de ce cours d’eau. Actuellement, alors que les bâtiments construits dans le lit du cours d’eau sont globalement de qualité moyenne, il faut quelques dizaines de milliards de francs CFA pour résoudre le problème. Demain, ce sera plusieurs dizaines de milliards de francs CFA pour la même opération. « C’est une question de responsabilité nationale. » – Président Mathieu KEREKOU.Pour restaurer le cours normal du cours d’eau de traverse la ville de Cotonou de l’Ouest à l’Est, l’action décisive sera d’adopter une approche combinée de dragage intensif, de réhabilitation écologique et de planification urbaine stricte. Cela inclura notamment :
1- Le tracé du lit du cours d’eau pour délimiter les zones à exploiter.
2- Le dragage et le désencombrement pour enlever les sédiments accumulés.
3- La réhabilitation des systèmes de drainage pour évacuer les eaux pluviales..
4- La restaurer des zones humides par la préservation ou la restauration des zones humides naturelles.
5- La régulation urbaine par la réimplantation des populations dans de nouvelles zones plus saines.
6- La construction de nouvelles infrastructures pour le transport terrestre et fluvial.
7- La construction de parcs aquatiques pour préserver la faune et la flore.
8- La reforestation de certaines berges pour lutter contre l’érosion et protéger les rivières, ainsi que la protection des mangroves qui stabilisent les zones côtières.
9- La gestion des déchets et sensibilisation pour éviter que les canaux et rivières ne soient encombrés par les déchets solides. Des campagnes de sensibilisation pour éduquer les habitants à la gestion des déchets et à l’importance de maintenir les voies d’eau propres et ce parallèlement à la mise en place d’un système robuste de collecte des ordures.
Un tel projet nécessitera une forte volonté politique, des investissements financiers, et une coopération entre les différents acteurs impliqués (gouvernements, ONG, communautés locales). L’objectif sera de développer des solutions durables à long terme, tout en impliquant la population pour assurer le succès de l’ensemble du processus. Des actions similaires seront entreprises dans d’autres villes selon le besoin. A Porto-Novo par exemple ; Djassin Tokpa – Tokpota – Relais – Avakpa ; Mèdéfjonou – Adjara – Missérété – Katagon et Louo – Djèvali-Missérété- C’est pour la postérité.Pour se développer, le Bénin doit entreprendre des programmes ambitieux et correctifs, pensés pour la postérité. Situé entre le Nigéria à l’Est, le Niger et le Burkina Faso au Nord, le Bénin est un pays béni. Un développement technologique de qualité activera des prodiges et transformera son statut. Que d’entreprises et d’industries par le secteur privé national !Il existe plusieurs aspects qui montrent à quel point l’eau est essentielle non seulement pour notre survie, mais aussi pour notre qualité de vie et notre environnement urbain. Les multiples rôles et impacts de l’eau dans notre environnement et notre vie quotidienne son insondables, notamment ;
1- Sensation apaisante et vivifiante : L’eau a un effet calmant et revitalisant sur notre esprit et notre corps. Que ce soit en se baignant, en écoutant le son d’un ruisseau ou en regardant les vagues, l’eau peut réduire le stress et améliorer notre bien-être mental.
2- Rôle dans les villes : L’eau dans les villes joue plusieurs rôles cruciaux :
Référence caractéristique : Les rivières, lacs et fontaines deviennent souvent des points de repère emblématiques et des attractions touristiques.
Gestion des inondations : Les systèmes de gestion de l’eau sont essentiels pour prévenir les inondations en canalisant les eaux de pluie et en gérant les eaux usées.
Santé physique et mentale : Les espaces aquatiques urbains, comme les parcs avec des plans d’eau, offrent des lieux de détente et d’exercice, contribuant à la santé globale des habitants.
Transport : Les voies navigables facilitent le transport de marchandises et de personnes, réduisant la congestion routière et les émissions de CO2.
Esthétique et divertissement : Les plans d’eau embellissent les paysages urbains et offrent des lieux pour des activités récréatives et des événements culturels.
La non-délimitation claire du cours d’eau qui traverse la ville de Cotonou d’Ouest en Est, est due à une combinaison de facteurs naturels, humains et socio-économiques. Voici les principales raisons :
1- Urbanisation désordonnée
L’une des principales causes est l’urbanisation rapide et souvent désorganisée. Beaucoup de constructions sont érigées sans tenir compte des plans d’urbanisme ou des restrictions liées aux zones inondables. Les quartiers informels se développent souvent près des cours d’eau, ce qui rétrécit les espaces naturels où l’eau peut circuler librement. Cette expansion non contrôlée interfère directement avec les lits des rivières et lagunes, modifiant leurs trajectoires.
2-Manque d’aménagement et d’entretien des infrastructures hydrauliques
Les infrastructures de gestion des eaux, comme les canaux de drainage, sont souvent mal entretenues ou inexistantes. Cela inclut le manque de dragage régulier pour enlever les sédiments et les débris qui bloquent les canaux et réduisent la capacité d’écoulement des eaux. Lorsque les sédiments s’accumulent, cela entraîne une surélévation du lit du fleuve ou de la lagune, rendant l’écoulement plus difficile et favorisant les débordements
3- Déforestation et destruction des zones humides
La déforestation des berges et la destruction des zones humides adjacentes, qui servent de tampons naturels pour réguler le débit d’eau, réduisent leur capacité à absorber les précipitations excessives. En l’absence de ces écosystèmes naturels, l’eau n’a plus de zones tampons pour se répandre et est contrainte de suivre des voies modifiées par les constructions humaines.
4- Sédimentation et érosionLa sédimentation excessive est un autre facteur important. Les rivières et lagunes transportent des sédiments qui finissent par s’accumuler dans les lits fluviaux. En l’absence d’entretien adéquat, ces sédiments obstruent les voies d’eau naturelles. L’érosion côtière et fluviale contribue également à ces dépôts, réduisant la profondeur et la largeur des lits des cours d’eau.
5- Absence de plans d’aménagement adéquats
Dans certaines villes comme Cotonou, les plans d’aménagement du territoire peuvent être insuffisants, obsolètes ou mal appliqués. Cela signifie qu’il n’y a pas de délimitation claire et réglementée des espaces réservés aux cours d’eau. Souvent, les infrastructures construites sans planification adéquate empiètent sur ces espaces, réduisant la capacité des fleuves et lagunes à écouler l’eau normalement.
6- Déchets solides et pollution
Les déchets solides, souvent jetés dans les cours d’eau, contribuent à l’obstruction des canaux. À Cotonou, il est courant que les ordures ménagères et industrielles soient déversées dans les lagunes et canaux, ce qui aggrave l’encombrement et entrave le libre écoulement de l’eau.
7- Changements climatiquesLes changements climatiques entraînent des précipitations plus intenses et plus fréquentes, ce qui exacerbe la capacité limitée des cours d’eau à évacuer l’eau. De plus, la montée du niveau de la mer, liée au réchauffement climatique, aggrave la situation, surtout dans les zones côtières comme Cotonou, où l’eau de mer pénètre dans les rivières et lagunes, ralentissant leur écoulement.
8- Pressions économiques et sociales
Enfin, la pression démographique dans les villes comme Cotonou pousse les populations à s’installer de plus en plus près des cours d’eau, notamment dans les zones à risque ou inondables, en raison du manque de terrains disponibles et de l’accessibilité économique. Cela perturbe davantage les cours d’eau naturels et contribue à leur encombrement.C’est évident qu’une solution durable nécessiterait des interventions à plusieurs niveaux, incluant la régulation stricte des constructions, l’entretien régulier des infrastructures hydrauliques, ainsi que la protection des écosystèmes naturels.
Pour restaurer le cours normal de la rivière ou des lagunes à Cotonou, une action décisive serait d’adopter une approche combinée de dragage intensif, de réhabilitation écologique et de planification urbaine stricte. Voici un résumé des actions à prioriser :
1. Dragage et désencombrement des voies d’eau
La première étape cruciale serait de draguer les rivières, les canaux et les lagunes pour enlever les sédiments accumulés, les débris et les déchets solides qui obstruent le flux de l’eau. Cela rétablirait la profondeur des lits fluviaux et améliorerait la capacité d’écoulement. Le dragage doit être fait de manière régulière et supervisée par des experts pour éviter des impacts environnementaux négatifs.
2. Réhabilitation des écosystèmes naturels
Il est également indispensable de restaurer les zones humides et les berges qui jouent un rôle crucial dans l’absorption des eaux en excès et la régulation des flux d’eau. Cela pourrait inclure la reforestation des berges pour lutter contre l’érosion et protéger les rivières, ainsi que la protection des mangroves qui stabilisent les zones côtières.
3. Amélioration des infrastructures de drainage
Une autre action essentielle serait de moderniser et d’étendre les infrastructures de drainage dans la ville. Des canaux de drainage efficaces pour évacuer les eaux pluviales et prévenir les inondations doivent être construits ou réhabilités pour permettre un écoulement fluide vers la mer ou vers des bassins de rétention.
4. Application stricte des régulations urbanistiques
Il est crucial d’adopter et d’appliquer des régulations strictes de planification urbaine pour éviter les constructions dans les zones inondables et le long des cours d’eau. Cela inclurait le relogement des populations vivant dans ces zones à risque, avec des mesures compensatoires et un soutien social, tout en empêchant toute nouvelle occupation des berges.
5. Gestion des déchets et sensibilisation
Une gestion efficace des déchets est également indispensable pour éviter que les canaux et rivières ne soient encombrés par les déchets solides. Des campagnes de sensibilisation pour éduquer les habitants à la gestion des déchets et à l’importance de maintenir les voies d’eau propres devraient être lancées, parallèlement à la mise en place d’un système robuste de collecte des ordures.Aucune de ces mesures ne sera efficace de manière isolée. Le dragage régulier, associé à une réhabilitation écologique, une gestion urbaine stricte et une meilleure gestion des déchets, constitue l’approche décisive pour restaurer le cours normal du cours d’eau et éviter les problèmes d’inondation. Cela nécessite une forte volonté politique, des investissements financiers, et une coopération entre les différents acteurs impliqués (gouvernements, ONG, communautés locales). L’objectif est de développer des solutions durables à long terme, tout en impliquant la population pour assurer le succès de l’ensemble du processus. En effet, seule l’action par les citoyens eux-mêmes rend une nation prospère. Nous pouvons plus que nous sommes. Comme les autres, nous sommes également susceptibles de modulations. Jetons-nous à l’eau.Pour conclure, il est important de noter que les zones marécageuses offrent une multitude de possibilités pour la création de parcs, en plus du rétablissement du trafic fluvial. Les zones marécageuses ont un potentiel incroyable pour des projets innovants et durables. Les parcs vont, non seulement améliorer la qualité de vie des communautés locales, mais aussi jouer un rôle crucial dans la protection de l’environnement et la promotion du tourisme durable. On distingue plusieurs types de parcs :
1- :Parcs écologiques : mettent l’accent sur la conservation de la biodiversité et la protection des écosystèmes locaux. Ils peuvent inclure des sentiers de randonnée, des tours d’observation pour l’observation des oiseaux et des zones de recherche scientifique.
2- Parcs récréatifs : offrent des activités de plein air comme la pêche, le kayak, et des aires de pique-nique. Ils sont conçus pour permettre aux visiteurs de profiter de la nature tout en respectant l’environnement.
3-Parcs éducatifs : incluent des centres d’interprétation et des programmes éducatifs pour sensibiliser le public à l’importance des zones humides et à leur rôle dans l’écosystème.
4- Parcs de restauration écologique : se concentrent sur la restauration des habitats naturels et la réintroduction d’espèces indigènes. Ils peuvent également servir de laboratoires vivants pour les scientifiques et les étudiants.
5- Parcs de loisirs : intègrent des installations comme des pistes cyclables, des terrains de sport et des aires de jeux. Ils offrent des espaces de loisirs tout en préservant les caractéristiques naturelles des zones marécageuses.