
« Combien sont-ils si barbares et inhumains ces actes infligés aux femmes dans notre société ». C’est par ces mots que l’ancienne présidente du Mouvement des Jeunes Engagés pour le Développement de la Nation (MoJEDeN), peint un tableau noir de la situation de la gente féminine au Bénin à l’occasion de l’édition 2022 de la journée Internationale de la Femme. Pour l’activiste politique, la vie de la femme béninoise est plus corsée ces derniers jours. À titre d’exemple, elle met un doigt accusateur sur la loi N° 2021-12 modifiant et complétant la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction qui, selon plusieurs observateurs, est une porte ouverte pour la destruction de la dignité féminine. « La loi 2003-04 du 3 mars 2003 répond déjà favorablement à ces questions relatives à la santé sexuelle et protège par la suite contre les risques liés à la grossesse et à la vie du bébé » à en croire Julia Akpaki. Saisissant l’occasion, elle dénonce également la faible représentativité des femmes dans les instances de décisions, notamment au sein des collectivités locales. Le déguerpissement, les emprisonnements, la loi de finances gestion 2022 sont autant de mesures qui rendent la femme béninoise vulnérable, selon les propos de l’activiste. Pour finir, elle invite les femmes à briser les stéréotypes et à contrecarrer la discrimination en vue de penser à une forte contribution de la gente féminine pour les défis majeurs du siècle, notamment dans le domaine de la science.
Edouard GNANSOUNOU
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