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Le procès de l’activiste Jean Kpoton s’est déroulé ce mardi 02 février au palais de justice de Cotonou. Il était question pour l’accusé de répondre des faits qui lui sont reprochés notamment celui de la divulgation de certaines informations non justifiées sur les réseaux sociaux .
Dans une salle d’audience bien préparée pour la circonstance, Jean Kpoton est apparu très détendu malgré les menottes sur ces poignées et les éléments de la police républicaine qui l’accompagnent. Dans son gilet pour personne détenue, l’accusé a pris place dès son arrivée à la salle d’audience qui devrait servir pour le procès. Au cours du procès qui a démarré peu après neuf heures, le ministère public a justifié les raisons qui ont poussées les autorités judiciaires à s’occuper de cette affaire. Pour lui, la loi sur le numérique interdit la publication sur les réseaux sociaux de toute information non justifiée surtout lorsqu’elle porte atteinte à l’honorabilité d’un tiers. Se fondant sur d’autres arguments, le ministère public requiert 12 mois de prison ferme pour l’accusé. A la barre, les avocats de défense ont fait le constat que l’accusé reste un innocent dans tous les sens. Ce qui nous rassemble ici ne répond à aucune logique a clamé l’un d’entre eux. Pour maitre Yansunu et maitre Yenofan, Jean Kpoton reste un détenu politique pour le simple fait que le plaignant reste imaginaire, que l’auteur de la publication en question qui n’est rien d’autre que le journal le réveil reste celui qui doit être poursuivi, qu’il est saugrenu de dire que le citoyen n’a pas le droit de parler, d’opiner ou de commenter et que la conférence nationale a rétabli ce droit et qu’il est hors de question de reculer. Pour toutes ces raisons, les avocats de défense exigent une relaxation pure et simple de leur client. En attendant d’être fixé sur le verdict de ce procès dans une semaine, Jean Kpoton retourne en prison.
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