Dans une réflexion poignante et empreinte de philosophie, Simon-Narcisse Tomety explore la condition humaine, faite de luttes vaines et d’effacements inéluctables. Entre naissance, jeunesse, vieillesse et mort, il nous rappelle que l’orgueil et les illusions de grandeur finissent tous dans le même silence du compost. Une invitation à la simplicité et à l’humilité face à la fuite inexorable du temps. Lire la tribune
La bataille des silences et des effacements : quand les clowns clonés descendent leurs dernières marches d’escaliers.
La naissance est une éclosion douloureuse mais elle s’opère avec ses fleurs d’espérance.
La jeunesse est un voyage avec des fougues, des ondulations et des exploits.La vieillesse est une gare où on attend le dernier voyage et en attendant, on s’affaire pour décrire et écrire ses mémoires en philosophant pour rattraper les derniers rêves qui ne serviront plus à grand-chose.
La mort c’est comme un soulagement dans la douleur après avoir déposé un lourd fardeau lessivant qui devient comme une feuille sèche détachée de l’arbre pour faire ses dernières balades dans la nature comme l’esprit en déambulation avant de regagner le sol pour être composté après l’ultime flânerie sous l’effet du vent. Telle est cette vie où on se bat et à la fin, on découvre que toutes les batailles finissent comme du compost.
– Orgueilleux, on se calme maintenant s’il te plaît.
Tu te bombes le torse. Ta belle maison, tes beaux costumes et tes conforts pour te masquer, tes belles idées sont à peine un héritage. Que du vent de sable qui finira par fermer le paysage.En jetant tes regards en arrière, tu découvres tes encombrements, tes courses oiseux, tes compétitions opportunistes et tes épuisements inutiles.Trois mois après le compostage, *tu passes dans l’oubli chez 99% des personnes* qui te détestaient en te présentant leur foire aux dents blanches et un an après,
90% des gens qui t’admiraient ne se souviennent plus de toi*, plus personne ne sait si tu as été des leurs et très vaguement, certains ressentiront encore le parfum de tes belles œuvres.
Il faut apprendre à rire de toi-même chaque jour pour tes conneries et éviter que les imbéciles le fassent à ta place
. Quelques uns vont se remémorer à peine ton visage comme ce tableau d’art mal conservé. Comme quoi tout s’érode, tout s’use et tout s’efface. Quelle vaine bataille pour l’entrée vaniteuse dans l’histoire pour finir par être chassé à coups de gourdins. *Tout ce qui n’est pas simple est encombrant et inutile*. Que deviennent tous tes titres flatteurs et inflationnistes qui faisaient trembler tout le monde ? *Maintenant, c’est la fin de toutes tes comédies aux spectacles des vanités, des invalides et des invendus.
Il ne reste que le poids des silences et de l’oubli. Que tout le monde se calme, le rideau est descendu pour chacun et la nuit est tombée une fois pour toute. As-tu compris le message ? Tu n’es qu’un microbe destiné à te battre maintenant avec tous les microbes de la terre.
Simon-Narcisse TOMETY titre et chapeau
