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Le conflit entre la Russie et l’Ukraine ne cesse avoir d’impact sur la santé économique des nations de l’Afrique de l’Ouest.
En effet du fait de dépendance de la région à l’égard des importations de certaines denrées, la crise alimentaire mondiale qui s’annonce frappera durement l’Afrique de l’ouest.
Si,les prix du riz, du blé, de l’huile, du sucre et d’autres importations de produits transformés ont déjà augmenté de 20 à 50 % dans différents pays de la région , la montée vertigineuse des prix est loin de s’arrêter. Le Programme Alimentaire Mondial ( PAM ) prédit qu’en Afrique de l’Ouest, 7 à 10 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir d’insécurité alimentaire en raison des conséquences de la guerre. Or, avant même le début du conflit, les prévisions d’insécurité alimentaire pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel étaient inquiétantes (33,4 millions de personnes touchées pas la faim d’ici Août 2022).
A en croire Simeon Ehui,
Directeur régional pour le développement durable en Afrique de la Banque mondiale, une combinaison de facteurs structurels serait également à l’origine : il s’agit entre autre de la fragilité, des niveaux élevés de pauvreté, le changement climatique et la dégradation de l’environnement ainsi que de la faible productivité agricole. Les vagues successives de la pandémie de COVID-19 et leurs conséquences sur les chaînes d’approvisionnement ont aggravé la situation alimentaire dans la région.Cependant la Banque Mondiale et ses partenaires comme le PAM et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), restent déterminés à soutenir la région . Ainsi Ousmane Diagana, vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, martèle que « la Banque Mondiale fournira une aide d’urgence à ceux qui en ont immédiatement besoin, tout en s’attaquant aux problèmes structurels afin de rendre les systèmes alimentaires plus résistants aux chocs. »
Samuel HOUNDJO.

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