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« La modernité qui affame et tue » , Simon-Narcisse Tomety dénonce l’illusion du Développement en Afrique

  • septembre 13, 2024
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« La modernité qui affame et tue » , Simon-Narcisse Tomety dénonce l’illusion du Développement en Afrique

Dans une tribune bien critique , Simon-Narcisse Tomety fustige la modernité en Afrique, qu’il accuse d’aggraver la misère plutôt que de l’éradiquer. Derrière les façades brillantes de développement et d’endettement, il dénonce un système qui « affame et tue » les jeunes africains, sacrifiés aux mirages d’une croissance conçue pour plaire à l’extérieur plutôt que pour élever les populations locales. Tomety appelle à une rupture profonde avec le néolibéralisme et le mimétisme, plaidant pour une gouvernance humaniste centrée sur le bien-être des peuples. Lisez plutôt l’intégralité de la tribune

La bataille pour la beauté de l’Afrique quand les peuples africains meurent faute de bonté et de bienveillance Sans mythe, point de mystères et point de mensonges pour mystifier. Les hommes ont peu besoin de mythes et sont plus désireux d’être conduits par de vrais leaders dans la sagesse du désintéressement et de la compassion.

– Le mythe Macky Sall est tombé avec ses masques. Comme quoi, tout ce qui fait l’énigme finit d’être un miracle des arrogances : c’est pour la première fois, du jamais vu, nous venons de loin… Il n’y a que les gens qui ont perdu la boussole de l’humilité qui racontent ces histoires qui leur ferment au nez la porte d’entrée dans l’histoire. C’est bon à savoir que c’est par ta sincérité légitimée par ton peu que l’entrée dans l’histoire te sera permise. Les naïfs de l’aveuglement et de la jouissance l’ignorent. Quand la bataille pour les délices en politique nous tient, une seule phrase : il faut savoir partir!

Éligibilité à tout le système mondial d’endettement, le pays est devenu très beau, la misère plus que jamais accablante, la désespérance destructive consécutive à la vacuité d’opportunités pour mettre les jeunes au travail dans chaque bassin de vie dicte ses cauchemars et anxiété. Les urgences nationales sont banalisées dans chaque budget général de l’État avec ses secrets maquillés de détournements massifs de deniers publics, l’immunité est devenu le système de blanchiment politique des vices visibles et invisibles de la gouvernance publique immorale, les représentants du peuple ont presque tous démissionné, passant de l’obéissance au pouvoir du peuple à la soumission au pouvoir de l’argent.

Vive la modernité qui affame et tue : l’océan Atlantique, la mer méditerranée et les déserts du Sahara sont devenus les cimetières où repose les corps de nombreux jeunes africains.

– Vive le Sénégal qui n’est pas le seul pays et seul Etat faill et surendetté à vivre et à revivre les drames macabres liés à la misère, cette scène décrite déjà en 1963 par l’agronome et politologue René Dumont : l’Afrique noire est mal partie et nous y sommes. Axelle Kabou a parfaitement raison quand la grande dame camerounaise dans son ouvrage publié en 1993, tristement se demande si l’Afrique a-t-elle refusé le développement.

– Vive l’Afrique qui devient belle mais refuse le développement qui est le passage d’un état de moins être à un état de mieux-être. Avez-vous une autre définition du développement, vous les conseillers politiques et mes crieurs publics?- Vive le griotisme, qui dans son idiotie idéologique confond le beau et le bien parce que les idiots sont eux autres dans la bergerie de l’embouche pour s’engraisser sans pudeur avec de la provende, de l’eau et des soins vétérinaires.- Bon vent à tous les hypocrites indifférents à la misère collective pourtant plus visiblement patente que les enjoliveurs qui scintillent dans le paysage multipliant les barrières et les opacités entre les ventres turgescents et les ventres vides.

– Président Djomaye Faye et Premier ministre Ousmane Sonko, renversez la jarre à poisons du néolibéralisme radical pour reconstruire votre pays, le Sénégal, sur la base d’une vision humaniste du monde, des urgences nationales de votre peuple et de sa jeunesse en particulier. Un pays se développe par et pour son peuple et non pour le regard d’autres peuples. Sortons du fantasme des fantômes du mimétisme et de la grandiloquence de gaspillage.

– L’attractivité d’un pays doit l’être d’abord pour le peuple qui l’habite avant d’être pour les regards d’autres peuples dont le pouvoir d’achat est désiré pour renforcer le pouvoir de l’argent de ceux qui en possèdent déjà.

Simon-Narcisse TOMETY

Critique de la modernité et du développement en Afrique

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Samuel HOUNDJO

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