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Le Bénin à l’instar des autres pays du monde a fêté ce 03 mai, la journée mondiale dédiée à la liberté de presse. Autrefois citée en exemple de part le monde, la presse béninoise a connu une rechute impressionnante depuis quelques années. Dans sa tribune, la journaliste Jocelyne ZOSSOUNGBO invite les promoteurs de presse à libérer les jeunes amoureux de la plume et du micro du joug de la servitude et de mettre à leur disposition, des moyens capables de faire développer une presse libre. Lire sa tribune
Les pensées de FJ voyagent dans
Le temps… On vous embarque sur un vol à destination d’un passé pas si lointain ? Un, deux, trois, décollage…
Il y a quelques jours c’était le 03 mai.
03 mai, Journée de la liberté de Presse.
Ce matin, coïncidence ou hasard, ma fille sur le chemin de l’école me disait qu’elle était la seule dans sa classe à avoir une mère journaliste. Elle me le dit tôt ce matin de 03 mai… Une journée dédiée à la liberté de presse. J’ai souri. Elle le disait avec une telle fierté. Moi qui jusqu’à récemment me surprenais à me poser encore des questions sur ma profession. Celles que je me pose (et pas seulement qu’a moi) depuis plusieurs années déjà sans véritablement avoir une réponse qui pourrait justifier pourquoi le monde médiatique de mon pays manque autant de vivacité. Pourquoi des jeunes animateurs, journalistes plein de talents ont du mal à se positionner ? Questions sur pourquoi nos chaines de télévisions, de radio ont du mal à s’ouvrir au monde, à nous faire rêver aussi bien dans la forme, que dans le fond. Dans mon pays nous sommes nombreux à être privés de liberté. Pas besoin d’être derrière les barreaux pour se sentir en prison. La passion pour la radio ou la télévision brûle en nous. Certains ont décidé de l’éteindre de peur de partir en fumé. D’autres s’accrochent encore utilisant les moyens à leur disposition pour nourrir leur passion en espérant un effet boomerang. Et puis il y a ce pays pas loin du mien toujours cité en exemple. La technologie aidant nous avons la possibilité de voir ce qui se fait là-bas. Les chaines locales dans mon pays peinent à être suivies. Les téléspectateurs de tous âges se ruent sur les canaux du bouquet Canal +. Il m’est arrivé de penser que les promoteurs/responsables d’organes presse en font de même. Sourire… Mais jusqu’ici rien ne change. A croire que leur regard de professionnels de médias s’éteint quand s’allument leurs télévisions. Promoteurs du secteur de la presse : libérez-nous ! Libérez ces jeunes emprisonnés par et dans leur passion pour le monde des médias. Libérez-les en écoutant leurs propositions de productions et d’émissions. Libérez-les en mettant les moyens d’expression, de production à leur disposition. Libérez-les en leur offrant meilleurs traitements en compensation du travail qu’ils accomplissement sans discontinuer, presque sans week-end, jours fériés ou de fêtes. Il n’y a pas que les comptes-rendus d’activités politiques qui peuvent créer des entrées dans vos caisses. Le monde de la production et des émissions de divertissement peuvent vous faire gagner un beau pactole. La main d’œuvre pour le faire existe. Elle est à portée de main. Eteignez donc vos télés un instant et ouvrez vos yeux. La nouvelle génération a du talent, elle ne demande qu’à le faire connaître, exploser, rayonner chez nous et au-delà. Pour une presse libre, libre non seulement d’exister mais de progresser et de s’imposer !
PS: Pour les esprits supérieurs qui recherchent un lien cohérent entre la photo et le texte… (Roulement de tambours)… Il n’y en a aucun!!
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