Le Cabinet du Général Sessi Louis-Philippe HOUNDEGNON a publié ce lundi un communiqué dans lequel il dénonce des dérives affectant le fonctionnement des institutions démocratiques du Bénin depuis 2016. Il met en cause la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), l’accusant de dépasser ses prérogatives.
Dans ce communiqué référencé CP/003/DCab/20240923, le cabinet Général HOUNDEGNON rappelle que le Bénin, dès la conférence nationale de 1990, s’est engagé à respecter les principes fondamentaux de la démocratie. Selon lui, cela inclut la protection des libertés, la garantie de la séparation des pouvoirs et l’évitement de toute confusion dans les rôles des institutions.
Pour le cabinet de cet ancien haut fonctionnaire de la Police Républicaine, mis à la retraite, la HAAC ne se limite plus à sa mission de régulation des médias. « Depuis 2016, dans un esprit de légicentrisme assumé par les nouvelles autorités, des amalgames incompatibles avec la logique d’un état de droit prennent corps », déclare-t-il. En effet, il accuse la HAAC de s’arroger des pouvoirs quasi judiciaires en intervenant dans des affaires de propos prétendument diffamatoires, un rôle qui, d’après le cabinet HOUNDEGNON, relève exclusivement de la justice.
Il dénonce ainsi ce qu’il perçoit comme un glissement vers une forme d’inquisition, où les débats d’idées se trouvent muselés au lieu d’être encouragés. « Un débat d’idées reste un débat d’idées, et toute contestation crédible doit se faire dans un cadre contradictoire », insiste-t-il.
Face à cette situation, le Cabinet appelle les citoyens et les responsables politiques à veiller au respect scrupuleux des textes constitutionnels. « La République doit rester la République », conclut-il, en soulignant l’importance de préserver la séparation des pouvoirs et d’éviter toute dérive institutionnelle susceptible de compromettre l’ancrage démocratique du pays.
Samuel HOUNDJO.
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