Le Bénin a reçu le 15 janvier 2024, les premiers vaccins de la lutte anti-paludisme. La cérémonie officielle de réception a été présidée par le Ministre de la Santé du Bénin, Benjamin Hounkpatin et le Coordonnateur Résident des Nations Unies, en présence des chefs d’Agences de l’UNICEF et de l’OMS, ainsi que des responsables de l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaires. Cette réception entre dans le cadre Ces livraisons de vaccins antipaludiques destinés aux enfants de moins de deux ans dans les pays africains annoncent l’imminence de la vaccination à grande échelle contre le paludisme.Au Bénin, plus de 4,7 millions de cas de paludisme et 10 000 décès avaient été signalés en 2020 parmi les 12,1 millions d’habitants, principalement chez les enfants de moins de cinq ans selon les données de l’OMS. C’est donc pour mettre fin aux décès de ces âmes innocentes que l’UNICEF avec le soutien de Gavi a acheté ces vaccins recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé pour offrir aux pays africains. Pour le Ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, « la réception officielle des premières doses du vaccin contre le paludisme marque un coup d’accélérateur dans la lutte contre cette maladie, notamment pour réduire le taux de mortalité des enfants. Il encourage les populations, en particulier les parents, à faire vacciner leurs enfants contre le paludisme pour les protéger contre cette maladie mortelle.›› Le Ministre de la Santé a ajouté que l’introduction du vaccin contre le paludisme dans le PEV favorisera l’amélioration globale de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents. Le Coordonnateur Résident des Systèmes des nations unies, Salvator Niyonzima a souligné l’importance cruciale de l’arrivée des vaccins au Bénin. Selon lui, « l’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de vaccination (PEV) contribuera significativement à la réduction des cas graves et, surtout, des décès d’enfants liés au paludisme ». Il a particulièrement mis en avant l’importance de continuer à renforcer les programmes de lutte contre le paludisme, à susciter l’implication des communautés et à déployer d’autres outils de prévention, tels que les moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée, afin de réduire efficacement le taux de mortalité et d’incidence du paludisme.« C’est une avancée considérable dans le déploiement à grande échelle de la vaccination dans la région », a indiqué la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Le vaccin, qui protège les enfants contre les formes graves de la maladie, est un complément vital à l’ensemble des outils de prévention du paludisme dont nous disposons. Il va nous aider à enrayer la tendance à la hausse du nombre de cas et à réduire davantage le nombre de décès. » s’est-elle réjouie. Le directeur général de l’OMS a invité les acteurs de la santé à ne pas s’arrêter à ces vaccins. « Mais nous ne devons pas nous arrêter là. Ensemble, nous devons trouver la volonté et les ressources nécessaires pour déployer largement la vaccination antipaludique, afin que tous les enfants puissent vivre plus longtemps et en meilleure santé » a fait savoir Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. Ces vaccins pourraient marquer un tournant décisif dans notre combat contre le paludisme , s’est félicitée Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. Notons que ce sont des premières doses de vaccins pour lutter contre le paludisme que le Bénin a reçu. Le pays fait partie des neuf premiers pays agréés à bénéficier de cette initiative cruciale, notamment le Burkina Faso, le Liberia et le Niger.
Casimir E. OKE