Pension aux anciens députés : Richard Boni Ouorou approuve ce qu’en pense Patrice Talon mais le culpabilise.
- Le sujet a été évoqué le 26 avril 2022 lors de la rencontre gouvernement- patronat-syndicats. Patrice Talon, le Chef de l’État s’y est alors prononcé pour la première fois publiquement. Une position sur la pension de retraite aux anciens députés que salue le politologue Richard Boni Ouorou même s’il y met un bémol.
«Je ne suis pas favorable à cela », c’est l’avis de Patrice Talon au sujet de la proposition de loi actuellement sur la table des députés, proposition de loi devant fixer de pension de retraite aux anciens députés. Le président de la république poursuit. «S’ils ont les moyens de le faire, tant mieux. Mais s’il faut compter sur les moyens de nous tous, là nous aurons à nous prononcer », indique t-il, parlant du gouvernement. Le politologue Richard Boni Ouorou fait savoir dans un post sur sa page Facebook qu’il a eu du plaisir à entendre Patrice Talon le dire. Mais il se dépêche de lui envoyer en même temps un pic. « J’ai apprécié sa déclaration et sa vision sur cette question et celles subséquentes, mais il est à rappeler que j’ai toujours enseigné à M. Patrice Talon au travers de mes courriers à lui adressés, que lorsqu’on fait de l’arbitraire un mode de gouvernance et qu’on en jouit, qu’on prend le risque destructeur de faire de l’arbitraire une norme », écrit-il. Et plus loin, il se fait plus clair et plus incisif. « En acceptant et en cautionnant que la fonction d’élu soit exercée par des représentants sans mandat et sans caution du peuple, en s’impliquant personnellement et en impliquant les forces, l’administration et le mandat que le peuple lui a donné à cet effet, Patrice Talon, président de la république a commis de l’arbitraire et par extension a donné le goût de l’arbitraire à ses complices qui veulent en faire désormais une norme à son détriment.»
«Le discours est beau quant à son auteur, celui-ci manque de légitimité », conclut Richard Boni Ouorou.
Nous vous proposons l’extrait de l’intervention du chef de l’État auquel fait allusion le politologue.