Pour hisser le secteur des industries culturelles et créatives au même niveau que d’autres secteurs en croissance, Jean-Michel ABIMBOLA, le ministre du tourisme, de la culture et des arts, a partagé avec ses pairs du continent, les stratégies et méthodes mises en place par le Bénin. C’était en marge à la troisième édition de Creative Africa Nexus week-end (CANEX WKND 2022) organisée en Côte d’Ivoire en fin de la semaine dernière. L’essor de l’économie culturelle a été débattu au détour d’une table ronde. « Promouvoir les Industries Culturelles et Créatives Africaines». Ainsi s’intitule le thème débattu autour de la table. Aux côtés de sa collègue ivoirienne en charge de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, de la vice-présidente exécutive, Intra-African Trade Initiative de Afreximbank, Kanayo Awani et de plusieurs autres, Babalola Jean-Michel ABIMBOLA a apporté une contribution importante au sujet de la mise en œuvre des politiques publiques pour le développement des Industries Culturelles et Créatives (ICC).
L’émergence des ICC reste une priorité pour le Gouvernement de Patrice Talon qui s’y investit à travers la mise en œuvre de plusieurs réformes, a précisé le ministre béninois. Se focalisant sur les statistiques de l’Unesco selon lesquelles les ICC mobilisent environs 50 millions d’emplois au monde, Jean-Michel Abimbola souligne l’importance de ces industries qui sont sources de richesses et d’emplois.
« Il n’y a pas de développement économique sans une identité culturelle. Au Bénin, les pouvoirs publics jouent leur rôle. Un investissement de 2 milliards d’euros est prévu à l’horizon 2026 dans les arts et la culture. La création d’un quartier culturel et créatif à Cotonou et d’un centre pluridisciplinaire des arts (danses, théâtre, cinéma, musique, etc.) est prévue. Nous avons prévu un investissement dans la formation, à travers des renforcements des capacités des acteurs du secteur. Un musée d’art contemporain et un institut franco-béninois sont en cours», a-t-il énuméré.
Aux États africains, il suggère la création d’un environnement qui sécurise les investissements dans ce secteur ainsi que des financements publics et privés pouvant rendre assez compétitives les productions culturelles et créatives africaines. Jean-Michel Abimbola insiste aussi sur les réglementations, les collaborations institutionnelles, les partenariats de même que les coopérations bilatérale et multilatérale.
Edouard GNANSOUNOU