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Le gouvernement a pris une bactérie de mesures immédiates et a envisagé d’autres ce mercredi 1er février 2023 au cours de la réunion hebdomadaire de l’Exécutif. Richard Boni Ouorou a passé au peigne fin ces mesures. Le politologue trouve peu objectives ces solutions. Certaines sont même incompétentes à long terme, avance t-il avant de proposer une piste de solutions au gouvernement.A la faveur du drame de Dassa et des autres événements malheureux engendrant des pertes en vies humaines qui ont lieu ces derniers jours, le gouvernement et son chef M. Patrice Talon ont pris des décisions avec promptitude. A en croire le politologue Richard Boni Ouorou, le gouvernement voulant passer pour héro aux yeux des Béninois, a pris une batterie de mesures : interpellation des responsables de la compagnie de transport mise en cause dans le drame de Dassa, réorganisation de la filière du transport public, ce qui inclut la professionnalisationalisation du métier de chauffeur gros porteur et autres. A ce sujet, il estime que le gouvernement n’a pas manqué l’occasion pour afficher sa relative incompétence sur les sujets engageant la vie humaine, sa dignité, sa productivité et sa longévité. Car selon lui, “réformer ne veut pas dire : créer de nouvelles solutions qui jettent un voile pudique sur d’anciens problèmes. Mais reformer, veut dire réajuster avec intelligence l’existant”. Il propose plutôt que : ” réformer le secteur du transport public tient lieu dans l’immédiat, de deux points. Primo, faire en amont un inventaire des conditions de travail des organismes qui interviennent dans le secteur du transport public: organisme de contrôle du matériel roulant, évaluation du processus de recrutement des conducteurs publics existants, mise sur pied et formation du syndicat des conducteurs publics face aux enjeux des routes et leurs spécificités (routes dégradées et peu favorables au transport gros porteurs) ; secundo, un inventaire du matériel de sauvetage en cas d’incident, les conditions de travail du personnel aidant (sapeurs pompiers et hospitaliers). Ces mesures sont immédiates pour permettre au secteur du transport public de continuer à opérer le moment que les reformes énoncées par le gouvernement soient mises en place et rendues fonctionnelles”. Prenant l’exemple d’un immeuble dont l’intérieur est toujours sale, monsieur Boni Ouorou pense qu’au constat d’insalubrité, “décider dans l’immédiat de peindre à nouveau l’immeuble n’est que gaspillage. Et d’ajouter : “l’expert que je suis, fera d’abord un inventaire des produits de nettoyage, leur disponibilité à tout moment” et s’assurera “qu’avec le temps et la croissance de l’espace à nettoyer, le personnel ne soit pas devenu moins efficace à faire face à ces nouveaux défis, donc une mise à jour de leur formation s’avère nécessaire”. En résumé, “les mesures prises par le gouvernement qui sont de bonne foi peut-être, sont à court terme incompétentes et ne feront que suspendre le mal sans le combattre efficacement, tant que les sapeurs pompiers manqueront de matériel de fonctionnement et le service hospitalier ne sera pas privilégié au détriment des statues et de l’embellissement de l’environnement du Chef de l’Etat. Le gouvernement n’est pas encore aujourd’hui le héro qu’il n’était pas hier”. Il conclut en renouvelant ses condoléances aux familles éplorées.
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