Dans une publication sur sa page Facebook , Richard Boni Ouorou questionne la pertinence de la distinction attribuée au ministre béninois des Finances, Romuald Wadagni, désigné « meilleur ministre des Finances d’Afrique » . Pour le Politologue, cette reconnaissance, basée sur des critères qu’il qualifie de « subjectifs », semble en décalage avec la réalité économique nationale marquée par :
Une contraction de la consommation ;
La détérioration des performances des entreprises ;
Un taux de sous-emploi alarmant estimé à 40 % ;
Une inflation galopante excédant les 8 %.
Selon lui, ces défis économiques, combinés à une baisse du PIB par habitant, contrastent fortement avec le portrait flatteur du ministre. Pire encore, cette nomination suscite des moqueries dans d’autres pays africains, témoignant d’un scepticisme partagé sur sa légitimité.
Richard Boni Ouorou interroge également le silence des journalistes béninois, qui n’ont pas jugé nécessaire de questionner Romuald Wadagni à ce sujet. Lire l’intégralité de cette tribune
Je suis perplexe face à l’affirmation d’une presse étrangère, spécifiquement sénégalaise, qui déclare, sur la base de critères majoritairement subjectifs, que notre ministre des Finances est le meilleur d’Afrique.
Cette assertion semble particulièrement déconnectée de la réalité économique de notre pays, caractérisée par une contraction de la consommation, une détérioration des performances des entreprises, un exode économique significatif, et un taux de sous-emploi qui atteint des niveaux alarmants, estimé à environ 40 % selon les dernières statistiques de l’Institut national des statistiques.
Il est d’autant plus étonnant que d’autres économies africaines se moquent de cette évaluation. Cette situation soulève des interrogations quant à la validité de ces éloges, surtout lorsque les indicateurs macroéconomiques montrent une baisse du PIB par habitant et une inflation galopante qui dépasse les 8 %.
Le plus préoccupant pour les citoyens est que, malgré ces anomalies, aucun journaliste, quelle que soit l’orientation de sa presse, n’a osé interroger notre ministre sur cette distinction.
Ce silence est d’autant plus frappant que le ministre lui-même semble peu enclin à s’en prévaloir, préférant se concentrer sur des initiatives de relance économique ambitieuses, qui, pour l’instant, restent absentes de son agenda.
Les journalistes, qui étaient autrefois des acteurs critiques sous le mandat de Boni Yayi, ont-ils véritablement perdu leur compétence, ou considèrent-ils cette nomination, visiblement peu fondée, comme une rumeur méritant peu d’attention ?
En tout cas, je souhaite bonne chance à Monsieur le ministre, et je l’attends avec impatience pour une nouvelle nomination l’année prochaine. 🤣Prenez soin de vous, Boni Richard Ouorou ❤️