Le 15 novembre 2024, Patrice Trékpo, doctorant à l’Université de Lomé au Togo, a brillamment soutenu sa thèse de doctorat en biologie forestière sur » La Biologie de la conservation de Detarium senegalense J.F. Gmel. (Fabaceae) dans le Dahomey Gap . » Le travail qui lui a valu la mention très honorable, porte sur la sauvegarde de cette essence forestière vulnérable et précieuse en Afrique de l’Ouest. Le Detarium senegalense, connu sous les noms vernaculaires ditax, ditakh, detar ou « arbre à suif », Dokpa ou Dakpa en langue fon, est une ressource phytogénétique remarquable dont la pulpe contient plus de vitamine C que celle du baobab. Pourtant, cette espèce subit une surexploitation intense et une dégradation avancée de ses habitats naturels, notamment des forêts riveraines et denses.
En combinant enquêtes ethnobotaniques et analyses scientifiques, Patrice Trékpo, cet ex-capitaine des eaux et forêts radié a identifié des solutions pour la gestion durable de l’espèce. Son travail met en lumière l’importance des savoirs locaux et des aires protégées dans la conservation du Detarium senegalense. Les outils utilisés, comme le logiciel R ont permis de caractériser les habitats, d’identifier les morphotypes et de proposer des actions concrètes de restauration.
Lors de la délibération, le jury, présidé par le Professeur Agnassim Banito, a salué le courage, la résilience, la ténacité, et l’humilité de l’impétrant, tout en soulignant l’excellence de sa présentation et de sa défense.
Cette thèse marque une étape majeure pour la préservation de cette richesse biologique menacée, essentielle aux écosystèmes et aux communautés locales.
Samuel HOUNDJO
