La directrice pays de Onusida Bénin-Togo, Dr Diallo Yayé Kanny et la Secrétaire Exécutive de l’Organisation Corridor Abidjan-Lagos, Dr Hortense MÉ ont procédé au lancement officiel de la campagne de sensibilisation et d’informations sur les maladies sexuellement transmissibles notamment le HIV Sida ce vendredi 26 Novembre 2024 au siège de l’unité d’information et de traitement à la frontière de Sèmè-Kraké au Nigéria.Initiée par l’Organisation Corridor Abidjan-Lagos en partenariat avec l’organisation Ouest africaine de la santé, cette campagne vise à sensibiliser les populations clé, les riverains, les migrants et les jeunes à prendre des décisions responsables en matière de la santé sexuelle et du bien-être. La campagne contribue aussi à sensibiliser et mobiliser les communautés autour des questions du Hiv Sida. C’est une activité qui entre dans le cadre de la quinzaine mondiale de la lutte contre le sida. Une quinzaine dont le thème cette année est « Suivons les chemins des droits ». Pour Dr Diallo Yayé Kanny, cette initiative marque un moment crucial pour la santé des populations des usagers du corridor et témoigne des efforts communs dans la lutte contre le Vih, les maladies sexuellement transmissibles, la tuberculose ainsi que les hépatites B et C. Pour mettre fin au sida, les organisations doivent << travailler en synergie pour atteindre et impliquer toutes les personnes qui vivent avec le VIH qui sont exposées au risque d’infections ou qui sont affectées par le virus notamment les personnes les plus vulnérables et marginalisées>> fait savoir Dr Diallo Yayé Kanny. Elle a félicité l’Organisation Corridor Abidjan-Lagos pour son engagement continu aux côtés des populations vulnérables le long du corridor. Occasion pour Dr Diallo Yayé Kanny de souligner qu’il est possible pour tout le monde de mettre fin au sida si les droits de chacun sont respectés car le HIV SIDA est une menace pour la santé publique des populations du corridor Abidjan-Lagos. Cette campagne organisée par l’Organisation Corridor Abidjan-Lagos représente une opportunité unique d’intensifier les réponses collectives pour infléchir la courbe du HIV le long du corridor a fait savoir la Directrice pays Bénin-Togo de l’Onusida. Dr Hortense MÉ, Secrétaire Exécutive de l’Organisation Corridor Abidjan-Lagos a appelé toutes les prenantes pour une collaboration régionale sincère afin d’atteindre les objectifs 95 95 95 d’ici la fin de l’année 2024.En même temps que ce qui se fait entre le Bénin et le Nigeria, la campagne se déroule, simultanément dans les 05 pays membres du corridor Abidjan-Lagos du 26 novembre au 03 décembre 2024.Faut-il le rappeler en 2023, la région de l’Afrique de l’ouest et du centre contient environ 5 millions de personnes vivant avec le HIV avec une prévalence particulièrement élevée dans certaines frontières. Les 05 pays du corridor Abidjan-Lagos contiennent eux seuls 60% des personnes vivant avec le HIV soit 2,19 millions. Chaque année, de nouvelles infections au HIV sont également enregistrées dans cette région et environ 150 mille décès l’année soit 107 mille provenant des 5 pays du corridor. Cette campagne est donc venue contribuer à répondre directement à ces chiffres préoccupants et à atteindre les populations les plus exposées y compris les routiers, les communautés de pêche, les commerçants et les migrants afin de réduire les nouvelles infections a précisé Dr Diallo Yayé Kanny. L’importance de cette campagne se trouve non pas uniquement dans la sensibilisation mais dans l’action. C’est pour cette raison que le Directeur pays Bénin-Togo de l’Onusida a justifié que c’est par des initiatives comme celle-ci que les acteurs du secteur de la lutte contre le HIV peuvent atteindre les personnes les plus vulnérables, réduire les nouvelles infections et renforcer le système de santé pour un accès équitable aux soins. L’autre objectif selon elle, est de réaliser un dépistage massif dans ces zones frontalières et de fournir un traitement anti rétroviral pour des personnes qui en ont besoin tout en intégrant les services pour les IST, la Tuberculose et les hépatites B et C. Grâce à la collaboration régionale, nous espérons atteindre les objectifs 95, 95, 95 car à ce jour il n’y a que 75% personnes vivant dans ces zones frontalières connaissent leur statut sérologique.
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