Dans une tribune intitulée » Vers la déshumanisation du monde par l’Afrique « ,Simon-Narcisse Tomety questionne les valeurs de nos dirigeants et expose les travers du pouvoir qu’ils détiennent. Lisez donc cette tribune.
Vers la déshumanisation du monde par l’Afrique : on connaît les auteurs
Avant de prôner l’humanisation du monde, que faisons-nous de l’humanisation de chaque pays africain quand on vole, on pille et on violente les suffrages et l’espérance des peuples, quand les dirigeants pensent à leurs propres panses avant de panser les chagrins, les frustrations et les incertitudes du présent et du futur à coup de gaz lacrymogène et de tirs à balles réelles pour étouffer et tuer leurs propres citoyens ?
Vous êtes élus ou nommés pour ça ? Ils aiment mystifier par un mot gadget qui est cher à leurs orgueils flatulents et à la mode depuis la seconde guerre mondiale : DÉVELOPPEMENT!
Est-ce pour promouvoir la violence que vous êtes élus ou nommer? Oui l’Etat de droit, nous connaissons cette trompette qui est hypocritement embouchée faire du vuvuzela : la loi c’est la loi et pourtant les gros tricheurs c’est encore ceux qui produisent et font appliquer la loi. La loi est devenue un outil absurde des rapports de force et au service des règlements de comptes et de personnes qui ont une addiction aux magouilles et se passant pour des personnes intègres.
Le monde devient fou de méchanceté parce que les mauvaises personnes se déguisent en bonnes personnes pour voler le pouvoir d’État pour assouvir leurs instincts prédateurs et belliqueux. Voilà ce qui fait que l’Afrique est toujours la dernière de la classe. Le retour à la gouvernance des barbares orgueilleux et sans pitié !
C’est bien d’appliquer la loi aux autres quand nous avons le pouvoir pour faire prévaloir nos instincts belliqueux en oubliant notre propre histoire, notre propre parcours, nos propres stratégies de contournement de la loi.
On est fort par le pouvoir oubliant que tout pouvoir est un gaz d’échappement. Nous devenons faibles et ridicules quand le pouvoir nous échappe parce que le mal fait aux autres par nos abus laissent des plaies incicatrisables et des tâches indélébiles dans les cœurs et sur les corps des victimes de vos abus.
Puisque les citoyens savent ce que vous valez par les abus, ils vous banalisent et vous rappellent comment vous avez été faits grands, vus petits dans l’exercice du pouvoir pour finir très petits à la sortie. Seul un peuple vous porte le sacre d’entrée et le sacre de sortie. Le rendez-vous est pris pour le compte à rebours.
S’il y a un passé et un présent, c’est qu’il y aura aussi un futur qui permettra de pratiquer le dicton qui consacre la sagesse suivante : qui a bu boira quand le peuple, comme un seul homme debout, donnera le top du stop aux abus.
Le peuple abusé demandera non pas d’abuser des abuseurs mais d’appliquer à la lettre la loi. C’est cela l’Etat de droit et non l’Etat permanent de vengeance et de haine.
Nous sommes fatigués des arrogances. Quand un pouvoir est dictatorial, il devient jouisseur et méchant.
L’Afrique n’a plus besoin de revivre la barbarie. Ça suffit !
Simon-Narcisse Tomety
