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- Ce 27 avril, le monde commémore la 174ème année de la promulgation du décret d’abolition de la traite dite négrière. Occasion pour l’association dénommée CCOM 23 ( Comité de Commémoration du 23 août), de revenir sur les faits historiques majeurs ayant conduire à la promulgation de ce décret. En conséquence, Christophe CHODATON et ses compères déduisent qu’il serait une vue de l’esprit de toujours considérer l’ancien Journaliste et Député Français Victor Schœlcher comme étant l’artisan de la lutte contre l’esclavage. Crystal News vous propose ici l’intégralité de la réflexion du CCOM 23 à ce sujet.
Il y a 174 ans aujourd’hui que la France promulguait le décret d’abolition de l’esclavage. C’était le 27 avril 1848.
En dépit de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, la France, par la Constitution de 1791, refuse l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises au motif que cela causerait la ruine de ces dernières. Ce n’est qu’après la révolte des esclaves noirs de Saint-Domingue commencée le 23 Août 1791 que l’esclavage fut aboli, le 4 février 1794, dans toutes les colonies françaises.
« Périssent les colonies plutôt que les principes » : le mot de Robespierre est dénoncé ensuite par Bonaparte qui rétablit l’esclavage en 1802.
Le 27 avril 1848, le député français Victor Schœlcher obtient le vote par l’Assemblée nationale du décret d’abolition de l’esclavage qu’il a inspiré, quinze ans après que la Grande-Bretagne l’eut aboli dans ses propres colonies.
Selon les considérants du décret d’abolition du 27 avril 1848, «l’esclavage est un attentat contre la dignité humaine ; […] en détruisant le libre arbitre de l’homme, il supprime le principe naturel du droit et du devoir ; […] il est une violation flagrante du dogme républicain : Liberté, Égalité, Fraternité. » L’abolition de l’esclavage s’applique dans toutes les colonies et possessions françaises dans les deux mois de la promulgation du décret dans chacune d’elles. 250 000 esclaves noirs ou métis aux Antilles, à la Réunion et au Sénégal sont ainsi libérés.
Le décret du 27 avril 1848 interdit absolument « tout châtiment corporel, toute vente de personnes non libres ». Il interdit à tout Français, même en pays étranger, de posséder, d’acheter ou de vendre des esclaves, et de participer, soit directement, soit indirectement, à tout trafic ou exploitation de ce genre. Toute infraction à ces dispositions entraînerait la perte de la qualité de citoyen français ». L’article 7 précise que « le sol de France affranchit l’esclave qui le touche. »
Victor Schœlcher né le 22 juillet 1804, bien après moult révoltes, luttes et batailles ensanglantées des esclaves noirs en quête de liberté et de dignité ayant conduit le 04 février 1794 à l’abolition de l’esclavage de toutes colonies françaises, passe pour le père de l’abolition de l’esclavage. Considérer Victor Schœlcher comme le héros de l’abolition n’est-il pas une amnésie délibérément volontaire pour camoufler la vérité historique ? Heureusement, les historiens, écrivains, chercheurs veillent aux grains en restituant à la postérité les hauts faits de l’histoire ayant conduit à la libération et à l’abolition de l’esclavage.
Cell/com de CCOM23 à Ouidah.
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