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Un défenseur des droits de l’Homme s’en est allé, regrette Dr François Koffi AWOUDO

  • janvier 31, 2024
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Un défenseur des droits de l’Homme s’en est allé, regrette Dr François Koffi AWOUDO

Le Consultant médias et communication Dr François Koffi AWOUDO rend hommage à Jérôme Carlos. C’est dans le cadre de l’initiative 30 jours d’hommage à Jérôme Carlos. Lisez l’intégralité de son hommage

Un défenseur des droits de l’Homme s’en est allé

Calmer une douleur. Dissiper un chagrin. Donner des conseils à ceux qui en ont besoin…et surtout placer une foi intense en la capacité des plus jeunes à grandir et à s’améliorer. Voilà de quoi le doyen Jérôme CARLOS a occupé toutes les heures de sa vie. Et les mots, pour le faire ne lui ont jamais fait défaut, tant l’homme avait cultivé cette aptitude à ne pas différer les solutions aux difficultés qu’on lui soumet. Il mettait un soin particulier à ne pas heurter l’amour-propre d’autrui tout en fustigeant en toute élégance ce qu’il réprouve en chacun, s’évertuant toujours à mettre en exergue ce qu’il y a de positif en l’être humain. Je suis persuadé que si Jérôme CARLOS n’avait pas été un journaliste émérite ou un écrivain talentueux, il aurait été certainement un diplomate d’exception. Et c’est aisément que, protégé par le grand respect que lui voue l’ensemble de la corporation des journalistes et, aiguillé par son doigté intellectuel, il a pu éteindre bien des feux dans les médias à des moments où la tension confinait au désespoir et que tout allait partir en vrille.
Mais je crois que si son talent de chroniqueur increvable fait l’unanimité, l’accent n’a pas été mis suffisamment sur l’œuvre de cet écrivain béninois qui a consacré une remarquable œuvre littéraire à la défense des droits de l’Homme, avec une verve inaltérable et un souci constant de préserver le bonheur de son prochain. Avec regret, je note que sa fascinante œuvre littéraire composée du recueil de poèmes, Cri de liberté (1973), du recueil de nouvelles, Les enfants de Mandela (1988) et des deux romans Fleur du désert (1990) et Le miroir (1994), n’a pas encore été promue à sa juste valeur, une production littéraire consacrée à la défense des droits de l’Homme au plus fort de l’Apartheid et surtout au point culminant de la Révolution à laquelle il a cru dans un premier temps avant, de prendre le chemin de l’exil au lendemain de l’assassinat du capitaine Michel AÏKPÉ en 1975. Car, avait-il réalisé : « cette Révolution qui mange ses fils était devenue folle !»
Devant une vie si bien remplie, la pluie d’hommages unanimes recueillis depuis qu’il s’est éteint, n’étonne personne.
Cher Doyen, dormez en paix !
Dr François Koffi AWOUDO
Consultant médias et communication
Expert électora

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Samuel HOUNDJO

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