350 prisonniers recouvrent leur liberté à la faveur de la toute dernière grâce présidentielle. Contrairement à ce qui est véhiculé dans l’opinion, aucun prisonnier politique n’en a bénéficié.
À l’annonce de cette information de 350 prisonniers graciés, beaucoup ont pensé qu’il s’agit des prisonniers politiques ayant recouvré leur liberté ces dernières semaines et peut-être d’autres qui vont s’y ajouter encore, notamment les figures bien connues comme Joël Aïvo ou encore Reckya Madougou. Il n’en est absolument rien. Ces détenus qui viennent d’être graciés sont pour la plupart des prisonniers de droit commun remplissant les conditions pour bénéficier de grâce présidentielle. Aucun prisonnier politique n’est donc concerné. Et il ne peut d’ailleurs en être autrement. Car entre autres conditions pour bénéficier de grâce présidentielle, il faut avoir été jugé et avoir purgé une partie de sa peine. Or la majorité des personnes embastillées dans le cadre des dernières élections au Bénin ne sont pas encore jugées et condamnées jusque-là sauf le cas des leaders Aïvo et Madougou et quelques autres rares. Une bonne partie est dans l’attente d’un jugement ou bénéficie d’une liberté provisoire. Des facteurs qui ne rentrent pas en ligne de compte des conditions d’une grâce présidentielle. Quant à Joël Aïvo et Reckya Madougou, même s’ils sont déjà condamnés,les chefs d’accusation qui sont retenus contre eux ne sont en principe pas éligibles à la grâce présidentielle.
Virgile AHOUANSÉ2,937 total views, 2 views today
